Interpellé ce mardi sur la problématique des dépassements d’honoraires et le rôle que les complémentaires santé sont prêts à jouer, Étienne Caniard, président de la Mutualité Française, a amorcé un retour (très) timide à la table des négociations… en posant ses conditions.
« Si l’on revient à une forme d’opposabilité qui rémunère justement les actes des médecins, notamment les actes techniques et chirurgicaux, et si l’on retravaille la notion de parcours de soins, alors la Mutualité prendra ses responsabilités », a-t-il avancé.
Rejet du secteur optionnel
« Nous assistons à une véritable banalisation des dépassements d’honoraires », a insisté Étienne Caniard. Selon lui, il s’agit là du « résultat d’un travail de sape insidieux de notre système de santé ».
Appelant de ses vœux une « régulation » des dépassements, Étienne Caniard a confirmé son rejet du secteur optionnel, solution avancée par le précédent gouvernement. Le secteur optionnel, qui participe à une « stratégie de renoncement à la régulation », ne confère rien d’autre qu’une « légitimité » aux dépassements d’honoraires, a argumenté le président.
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