La psychose post-ictale est une sorte de bouffée délirante aiguë compliquant certaines formes d’épilepsie. Elle survient après un laps de temps libre de totale lucidité suivant une crise convulsive. « La psychose post-ictale implique cette dimension chronologique » a souligné le Dr Bertrand de Toffol (Toulouse). « Il s’agit d’hallucinations auditives, visuelles, souvent à connotation religieuse ; le malade est excité, logorrhéique et potentiellement dangereux ». Ce type de manifestation complique le plus souvent l’épilepsie partielle réfractaire, surtout dans sa localisation temporale. Elle compte pour un tiers des troubles psychotiques chez les enfants ayant des crises partielles symptomatiques réfractaires. L’aura psychique comporte une impression de déjà-vu ou de peur. Les facteurs de risque comportent la bilatéralité de l’épilepsie, l’intelligence faible (QI < 90) et l’activité de fond ralentie à l’EEG. Elle survient dans un contexte d’antécédents familiaux de troubles mentaux et de troubles de la personnalité. L’EEG est très important, permettant de faire la distinction avec une crise d’épilepsie temporale. Le passage à la forme chronique concerne 10 % des cas. Le SPECT (single photon emission computed tomography) montre une augmentation de l’activité métabolique bilatérale temporo-frontale. Enfin, il y a une piste de recherche sur un traitement qui agit sur les récepteurs opioïdes Kappa.
Délire post-critique
Publié le 20/11/2009
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Crédit photo : ©GARO/PHANIE
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Source : Le Généraliste: 2505
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