Les praticiens de SOS Médecins ont mis un terme à leur menace de grève dans toute la France les 5 et 6 janvier, a confirmé au « Quotidien », ce jeudi soir, le Dr Patrick Guérin, vice-président de l’association d’urgentistes. « Un accord a été trouvé avec l’ARS Nord-Pas-de-Calais qui prend en compte les demandes légitimes de SOS Médecins », fait valoir l’association dans un communiqué.
SOS (qui rassemble 1 000 médecins) envisageait de protester de manière spectaculaire (par la cessation totale d’activité) contre une décision de l’Agence régionale de santé (ARS) du Nord-Pas-de-Calais de les exclure de la permanence des soins de nuit. Dans le Nord-Pas-de-Calais, où il y a trois structures SOS (Lille, Roubaix-Tourcoing et Dunkerque), le directeur de l’ARS avait exclu totalement les associations SOS Médecins sur la deuxième tranche de nuit, après minuit, explique le Dr Patrick Guérin.
Cette exclusion frappait SOS « à la fois en tant que centre d’appels et en ce qui concerne les médecins effecteurs », affirme encore Patrick Guérin. En pratique, tous les appels de PDS de nuit devaient être centralisés par le 15, à la faveur d’une réorganisation du dispositif à partir du 8 janvier. D’où la colère de SOS. Cette initiative de l’ARS était « totalement contraire aux textes législatifs et réglementaires en vigueur (sur la permanence des soins) qui garantissent la double entrée (accès via le 15 ou les associations interconnectées), ajoute le Dr Guérin.
Négociations
Mais ces derniers jours, les négociations se sont accélérées entre SOS, l’ARS du Nord-Pas-de-Calais et le ministère de la Santé, qui suivait l’affaire de près, en pleine période d’épidémies. « Il n’est pas question d’exclure SOS Médecins de la permanence des soins », s’est défendu le directeur de l’ARS Nord-Pas-de-Calais, Daniel Lenoir, lors d’une conférence de presse à Lille.
Selon lui, l’incompréhension tiendrait à un « problème de formulation du cahier des charges. (..) Il n’a jamais été question de remettre en cause la possibilité d’accéder à SOS Médecins par le centre d’appels », a-t-il précisé. Ces dernières heures, l’ARS a signifié plus clairement son intention de remettre SOS dans la boucle de la permanence des soins.
SOS Médecins, qui redoute d’autres affaires semblables (en Corse par exemple), réclamait aussi que le ministère de la Santé adresse une consigne claire à l’ensemble des ARS qui élaborent les cahiers des charges sur l’organisation de la PDS. Là encore, l’issue serait favorable. Selon SOS, le directeur général de l’offre de soins (DGOS) veillera à ce que des « solutions similaires » soient trouvées dans les régions où des incertitudes subsistent sur l’organisation de la PDS.
Pause exceptionnelle de votre newsletter
En cuisine avec le Dr Dominique Dupagne
[VIDÉO] Recette d'été : la chakchouka
Florie Sullerot, présidente de l’Isnar-IMG : « Il y a encore beaucoup de zones de flou dans cette maquette de médecine générale »
Covid : un autre virus et la génétique pourraient expliquer des différences immunitaires, selon une étude publiée dans Nature