L'obésité chez l'enfant est en pleine progression, et « rien ne semble devoir l'arrêter ». En l'espace de vingt ans, le pourcentage d'enfants obèses est, dans notre pays, passé de 0,4 à 3,5 % et celui de ceux en surpoids de 4,7 à 15,9 %. Un dépistage précoce est capital afin qu'il ne devienne pas un adulte obèse.
Ce repérage précoce du surpoids chez un enfant est fondé sur l'examen régulier de l'évolution de la courbe de poids en fonction de l'âge. Toute mise en évidence d'un surpoids implique une enquête sur les antécédents familiaux de l'enfant, les facteurs environnementaux favorisant le surpoids, la recherche d'une activité physique insuffisante et le « profil alimentaire », avec mise en place d'un carnet alimentaire.
Ce relevé apparaît comme un élément déterminant de l'étiologie du surpoids. Il peut révéler une destructuration de l'alimentation (apport insuffisant lors des repas, fringales), une méconnaissance de la composition des aliments ingérés, des troubles du comportement (compulsion, boulimie).
Par l'interrogatoire, le manque d'exercice physique est très souvent retrouvé : trajets école-domicile en voiture, ascenseur. Les stations prolongées devant la télévision augmentent le grignotage. A contrario, les jeux vidéo limitent le grignotage, les enfants ont les mains occupées.
Pour lutter contre cette sédentarité, les médecins doivent encourager le retour aux activités physiques, inciter à aller à l'école à pied, à jouer dans le jardin et à pratiquer un sport. Sept heures par semaine d'activité physique et/ou sportive, soit 7 % du temps d'éveil de l'enfant, suffiraient pour rétablir un poids normal.
Lors de l'examen d'un enfant en surpoids, la recherche d'un essoufflement à l'effort, la localisation du tissu adipeux, la statique, la marche sont des éléments à prendre en compte, ainsi que la prise de la pression artérielle et la recherche de troubles biologiques (glycémie à jeun supérieure à 1,26 g/l, hypercholestérolémie, hypertriglycéridémie).
Des résultats peuvent être obtenus en prônant des solutions simples et de bon sens : repas structurés, mastication lente, surveillance des aliments consommés, tout en tenant compte des goûts de l'enfant, sans céder à toutes ses envies. Quant aux parents et grands-parents, ils doivent « renoncer au cadeau alimentaire comme signe d'amour » sans se culpabiliser.
Lesieur et Nestlé Nutrition, réunion QSP.
Des réunions de sensibilisation
Les départements Nutrition de Lesieur et de Nestlé se sont associés depuis trois ans pour proposer aux professionnels de santé, médecins généralistes, gynécologues et diététiciens, un programme de formation pratique intitulé QSP : « Questions, Santé, Plaisir ».
Ainsi, sur l'ensemble de l'Hexagone, des réunions sont organisées afin de sensibiliser les professionnels de la santé à la prévention des pathologies nutritionnelles, en leur fournissant des informations récentes et des outils spécifiques d'aide aux patients et des conseils personnalisés.
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