Le comité d’éthique allemand s’est réuni ce jeudi afin d’examiner la question de la circoncision religieuse mise en cause par un jugement du tribunal de grande instance de Cologne selon laquelle l’ablation du prépuce pour motif religieux relevait de coups et blessures volontaires, et était donc passible de poursuites pénales. « Le compromis suivant s’est dessiné : la circoncision doit être autorisée mais à condition qu’il y ait eu une information des parents, qu’ils soient tous les deux d’accord, qu’il y ait un traitement de la douleur et que la circoncision soit conduite par un spécialiste », a expliqué sa présidente, Christiane Woopen. Les 26 membres de ce comité (théologiens, universitaires, juristes) chargé de conseiller le gouvernement étaient divisés entre opposants à une légalisation et défenseurs d’une ligne plus flexible. Mercredi, une porte-parole du ministère de la Justice a indiqué que la préparation d’un projet de loi se faisait « aussi vite que possible » sans qu’un calendrier précis ne puisse être défini. Des députés issus de tous les partis politiques (sauf la gauche radicale Die Linke) avaient réclamé à une grande majorité un cadre légal, d’ici l’automne, garantissant la circoncision.
L’association professionnelle des pédiatres allemands a, pour sa part, regretté la position du comité d’éthique, déplorant que « le droit d’un enfant à son intégrité physique ne compte clairement pas ! ». « C’est un scandale », a estimé son président, le docteur Wolfram Hartmann.
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