« Faisons de la broncho-pneumopathie chronique obstructive une priorité de santé publique. » C'est le cri d'alarme lancé par les présidents des 5 principales associations de professionnels de santé et de patients dans une tribune publiée dans les Cahiers Science et Médecine du « Monde ».
Cette tribune signée par le Pr Bruno Housset, président de l'association du souffle, le Dr Frédéric Le Guillou, président de l'association BPCO, le Pr Nicolas Roche, président de la Société de pneumologie de langue française, le Pr Dominique Valeyre, président de la Fédération française de pneumologie, et Michel Vicaire, président de la Fédération française des associations et amicales de malades, insuffisants et handicapés respiratoires, fait suite à une démarche commune de ces mêmes associations qui, en novembre 2017, alertaient déjà, dans un livre blanc, les pouvoirs publics sur l'urgence sanitaire que constitue la BPCO.
S'ils saluent « la hausse sans précédent du prix du paquet de cigarettes, entrée en vigueur le 1er mars », comme une volonté du gouvernement de s'appuyer sur des « actions ambitieuses » et comme une « première étape pour lutter contre la BPCO », ils appellent à aller plus loin. En s'appuyant par exemple sur les propositions du livre blanc : adoption d'une feuille de route concrète pour sensibiliser à la BPCO et ses impacts, améliorer le dépistage, renforcer la prise en charge en assurant l'accès de tous aux thérapies les plus efficaces.
Environ 8 % de la population de plus de 40 ans est atteinte et au moins 2 millions de Français sont des malades qui s'ignorent. En 2014, la BPCO a tué près de 18 000 personnes, soit environ 5 fois plus que les accidents de la route. Les femmes sont de plus en plus vulnérables avec une mortalité en hausse de près de 2 % par an sur 20 ans.
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