Pour le CNGE, le compte n’y est pas. Le Collège national des généralistes enseignants vient en effet de procéder à un recensement exhaustif des enseignants en médecine générale et pointe l’insuffisance des effectifs, notamment s’agissant des maîtres de stages. En mai 2010, la filière universitaire de médecine générale reposait sur 10 professeurs titulaires* dans toute la France, 74 professeurs associés et 77 maîtres de conférence en médecine générale. Pour le CNGE, cela équivaut à 85 généralistes équivalents temps plein en poste dans les facultés : cela va de 4,4 ETP à Paris V et à Paris VII, à 1,5 pour St Etienne, Besançon, Bobigny, Paris XI et Amiens. A cela s’ajoute désormais 43 chefs de clinique en médecine générale : à part Bordeaux, Limoges et Bobigny, toutes les facs en comptent au moins un.
Mais ce qui inquiète le plus les responsables du CNGE concerne les maîtres de stage: désormais appelés enseignants clinciens ambulatoires (ECA), ils sont exactement 3770 à accueillir les internes à leur cabinet et 1789 à prendre des étudiants en stage de second cycle, soit au total 4739 ECA. Certaines facs sont mieux dotées que d’autres: Bordeaux fonctionne avec 338 maîtres de stage, Nantes avec 245, Grenoble avec 238 , Lyon avec 235; inversement Nice doit faire avec 78 ECA seulement. Reste que globalement le CNGE tire une nouvelle fois la sonnette d’alarme, en expliquant qu’un stage pour tous les externes, un stage pour tous les internes et un deuxième pour la majorité de ces derniers «nécessitera une augmentation du nombre d’ECA de plus de 60%.»
Pause exceptionnelle de votre newsletter
En cuisine avec le Dr Dominique Dupagne
[VIDÉO] Recette d'été : la chakchouka
Florie Sullerot, présidente de l’Isnar-IMG : « Il y a encore beaucoup de zones de flou dans cette maquette de médecine générale »
Covid : un autre virus et la génétique pourraient expliquer des différences immunitaires, selon une étude publiée dans Nature