Woerth rêve d’un ONDAM à… 2 %

LE MINSITRE du Budget, Éric Wœrth, s’interroge sur la possibilité de limiter à 2 % la progression annuelle des dépenses d’assurance-maladie afin de réduire les déficits publics. « L’assurance-maladie aujourd’hui, elle progresse (de) plus de 3 % par an, a déclaré le ministre lors de l’émission le Grand Jury RTL-Le Figaro-LCI. Peut-être faut-il aller plus loin. Il faut qu’on en parle en tous cas, il faut qu’on échange et il faut qu’on se mette d’accord. Peut-être doit-on aller à 2 % ». Une déclaration qui ne doit rien au hasard. Elle intervient alors que doit se réunir demain à l’Élysée la conférence sur les déficits publics. L’ensemble de la dépense publique sera analysée : État, collectivités locales, mais aussi régimes de sécurité sociale et donc branche maladie… Le 12 janvier à Perpignan, lors de ses vœux au monde de la santé, Nicolas Sarkozy avait indiqué que la conférence sur les déficits publics évoquerait la méthode nécessaire pour «  rééquilibrer les comptes de l’assurance-maladie ». L’exécutif affiche donc sa vigilance. L’objectif national de dépenses d’assurance-maladie (ONDAM) a été fixé à 3 % en 2010. Tout le monde s’accorde à dire que ce taux est déjà ambitieux. Pas assez, semble-t-il, au goût d’Éric Wœrth…