En présentant lundi les grandes lignes du projet de loi de financement de la Sécurité sociale pour 2013, le ministre du Budget s’est de lui-même installé sur un ring. « C’est un budget de combat », a prévenu Jérôme Cahuzac. Pourquoi ce vocable au choix sportif ou guerrier ? « Parce qu’il faut équilibrer les comptes et en finir avec les déficits, ce qui suppose un effort. C’est donc un combat du pays tout entier pour éviter de laisser aux générations futures une dette qui constituerait un véritable impôt à la naissance dont nous ne voulons plus », a précisé le ministre.
Soit. Pour le gouvernement, les forces en présence sont donc clairement identifiées : c’est le trou de la Sécu contre le reste du monde. Ou plutôt l’inverse : l’industrie, les médecins, les malades, les mutuelles, les retraités, les fumeurs, les buveurs de bière, les travailleurs indépendants (et d’aucuns peuvent fort bien cumuler plusieurs de ces étiquettes)…, tous alliés contre les 13,1 milliards d’euros de déficit annoncés pour la fin de l’année, tous priés de le réduire non pas en bouillie mais de quelque 1,7 milliard d’euros dans un intervalle de 15 mois.
Curieusement, à l’heure où nous bouclons, ce vibrant appel à l’union sacrée ne semble pas avoir rencontré l’écho escompté.
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