« Soigne et tais-toi » : à Paris, un millier d'infirmiers et aides-soignants manifestent contre leurs conditions de travail

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Publié le 08/11/2016
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Crédit photo : S. TOUBON

Environ 1 000 infirmiers hospitaliers, libéraux et étudiants « malmenés », « épuisés » et « en colère » (mais aussi des aides-soignants et autres personnels hospitaliers) ont défilé dans la rue ce mardi matin à Paris pour dénoncer leurs conditions de travail et réclamer plus de reconnaissance de la part des pouvoirs publics.

Réunis sur le parvis de la gare de Montparnasse à l'appel de 17 organisations syndicales, les paramédicaux ont commencé leur manifestation peu après 11 heures en direction du ministère de la Santé, sous bonne escorte policière et rangés derrière une banderole affichant le hashtag de ralliement au mouvement de grogne sur les réseaux sociaux : « Soigne et tais-toi ».

Plusieurs ballons de la Fédération nationale des infirmiers (FNI) et de la Coordination nationale infirmière (CNI) habillaient la tête du cortège, composé pour l'essentiel de jeunes professionnels remontés, vêtus de charlotte, de blouses blanches ou bleues, tenant des pancartes et scandant des slogans sans équivoque : « Infirmiers malmenés, patients en danger », « Fière d'être infirmière », « Ras la blouse de Marisol ». 

200 à 300 personnels hospitaliers en colère

Les grévistes, finalement peu nombreux au regard des 600 000 infirmiers de France (les personnels pouvant être assignés), ont emprunté un parcours différent de celui des quelque 300 agents hospitaliers qui ont également foulé le pavé parisien ce mardi matin en direction de Ségur, les salariés de l'Assistance publique – Hôpitaux de Paris (AP-HP) en tête. « Hirsch a volé le repos des héros », pouvait-on(re)lire en tête de la procession, en référence à la réforme de l'organisation du temps de travail, que nombre d'agents rejettent. Une délégation de la branche santé de la CGT, FO et SUD devait être reçue par la directrice générale de l'offre de soins (DGOS) Anne-Marie Armanteras-de Saxcé.

D'autres manifestations d'infirmiers et de personnels, relayées par Twitter, ont eu lieu dans plusieurs grandes villes de France. 

 

 

 

Sans surprise, des responsables politiques se sont également emparés du sujet.

 

 

 

Interrogée sur RTL, Marisol Touraine a redit lundi soir qu'elle présenterait « d'ici à la fin du mois ou au début du mois de décembre au plus tard […] une stratégie pour améliorer les conditions de travail, pour entendre la souffrance ou le mal-être lorsqu'ils sont là » chez les soignants.

 


Source : lequotidiendumedecin.fr