L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a annoncé mardi les premiers cas autochtones de chikungunya dans la partie française de l’île de Saint-Martin dans les Caraïbes. « C’est la première fois qu’une transmission locale a été observée dans cette région » des Caraïbes et des Amériques, souligne l’OMS.
Ces cas surviennent alors que l’île de Saint-Martin doit faire face depuis le mois de janvier à une épidémie de dengue. Le 18 novembre dernier, une recherche de chikungunya a été lancée chez 5 patients souffrant de douleurs articulaires et de fièvre chez qui le diagnostic de dengue était négatif. Selon l’OMS, les premiers symptômes sont apparus pour ces 5 cas entre le 12 octobre et le 15 novembre 2013. Les symptômes apparaissent entre 4 et 7 jours après la piqûre du moustique infectant.
Deux cas confirmés
Au 10 décembre, plus d’une vingtaine de cas ont été signalés dont 2 confirmés par le Centre national de référence pour les arbovirus de Marseille, 4 cas probables et 20 cas suspects.
L’île de Saint-Martin étant partagée en deux parties, l’une française, l’autre néerlandaise, les autorités des deux
zones sont d’ores et déjà mobilisées. L’Agence de santé de la Guadeloupe, Saint-Martin et Saint-Barthélemy et la CIRE Antilles Guyane ont déployé un dispositif de surveillance renforcé.
Comme la dengue, le moustique vecteur du chikungunya est Ædes ægypti, présent sur les 3 îles géographiquement proches. « L’introduction et l’expansion de la maladie sont tout à fait possibles sur le territoire, d’autant que l’ensemble de la population est entièrement naïve vis-à-vis du virus », soulignent les autorités sanitaires. Les médecins ont été alertés afin qu’ils signalent tout cas cliniquement évocateur.
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