Il s’appelle Bassem Youssef et a eu, la semaine dernière, les honneurs d’une pleine page du « Monde »*. Le magazine américain « Time » le classe parmi les 100 personnalités les plus influentes de l’année. Chaque semaine, cet homme de 39 ans anime à la télévision égyptienne l’irrévérencieuse et immensément populaire émission « Al Bernameg » (« Le Programme »). Cible de son show : les islamistes et avec eux le président égyptien, Mohamed Morsi.
Récemment invité à Paris par l’École nationale supérieure, Bassem Youssef s’est décrit lui-même comme « un clown », dont le travail « consiste à ridiculiser les puissants ».L’humour, a-t-il expliqué, « est l’arme la plus forte pour déconstruire un système oppressif, pousuivant : L’art satirique, ce n’est pas simplement le rire. Le mot sarcasme vient du mot grec sarkasmos, qui signifie désosser, enlever la chair. Si je vous faisais rire, je vous éloignerai de la réalité, ce serait comme si je vous anesthésiais. Ce n’est pas du tout ce que je souhaite faire. »
« Désosser », « anesthésier »... D’où lui vient donc ce vocabulaire ? De sa première vie. Car jusqu’en 2011, Bassem Youssef était cardiologue. Du bloc au poste, ce passé est affiché : tous les vendredis, à 23h30, les premières images du générique de son émission, suivies par 20 millions d’Égyptiens, le montrent tout de vert vêtu, en pleine intervention : il incise, plonge dans le corps ouvert et se retrouve en plateau.
* « Le cauchemar du raïs », « Le Monde » du 26 avril, page 17.
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