La juge chargée de l’instruction ouverte pour blessures et homicides involontaires dans le scandale des prothèses mammaires produites par la société PIP (Poly Implant Prothèse) va faire tester sur des souris le gel frauduleux, a-t-on appris lundi auprès d’un avocat. La juge Annaïck Le Goff a obtenu « la ligne budgétaire », pour réaliser des tests sur 10 souris, a indiqué Me Philippe Courtois, qui défend un peu plus de 2 700 femmes parties civiles dans ce dossier, confirmant une information de RTL.
Ces tests, les premiers sur des animaux, avaient déjà été évoqués, a-t-il précisé, mais coûtent « un million d’euros », explique l’avocat, qui estime que ce montant est « exorbitant » et « aurait été beaucoup plus utile pour indemniser les victimes ». Le premier procès, qui s’est tenu à Marseille en 2013, n’avait pas permis de trancher la question centrale de la dangerosité du produit, les études produites étant plutôt rassurantes, mais le taux de rupture des prothèses et de « transsudation » supérieur à la normale. Même si ces tests peuvent « être utilisés pour démontrer le lien de causalité », Me Courtois craint qu’ils ne retardent la fin de l’instruction, avec notamment des demandes de contre-expertise.
Mise à jour (25/11/2014) : le parquet de Marseille a démenti les informations de Me Philippe Courtois. « Il n’y a aucun test de ce type prévu sur des souris, mais une simple expertise technique sur la solidité de ces prothèses, et pour un coût de l’ordre de 80 000 euros et non un million », a indiqué à l’AFP le procureur de la République Brice Robin.
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