La DGS recommande l’utilisation des antiviraux chez les sujets à risque de grippe compliquée

Publié le 23/01/2015

Alors que le seuil épidémique de la grippe saisonnière vient d’être atteint la semaine dernière en métropole selon l’Institut de Veille Sanitaire (InVS), la Direction générale de la santé (DGS) recommande l’utilisation précoce, dès les 48 premières heures, des traitements antiviraux pour les personnes fragiles symptomatiques.

La grippe saisonnière actuelle est principalement due à la circulation de virus A(H3N2) antigéniquement variants par rapport à la souche vaccinale, comme le laissait prévoir l’épidémie aux États-Unis il y a quelques semaines. L’efficacité vaccinale résiduelle n’est que de 30 %, selon les Centers for Disease Control (CDC) américains.

Hausse de la mortalité chez les 85 ans et plus

Cette souche A(H3N2) peut entraîner des complications sévères chez les personnes fragiles et particulièrement âgées. La DGS annonce que « les données de surveillance montrent en outre une hausse de la mortalité toutes causes confondues depuis la semaine 02 ». Le phénomène concernerait essentiellement les personnes âgées de 85 ans et plus.

C’est pourquoi la DGS met l’accent sur les collectivités de personnes âgées en insistant sur l’importance « d’identifier rapidement les premiers cas pour mettre en place dans les plus brefs délais les mesures barrières et les traitements afin de contrôler la transmission du virus grippal ». Elle rappelle également l’intérêt de la vaccination grippale chez les sujets à risque, car le vaccin « demeure efficace sur les autres souches, même en début de phase épidémique ». La campagne de vaccination qui a débuté le 10 octobre dernier doit se poursuivre jusqu’au 31 janvier.

Conseil aux malades et à l’entourage

La Direction générale de la santé rappelle au grand public l’importance de la vaccination et fait des recommandations en direction des personnes malades qui sont invitées, dès le début des symptômes à : limiter les contacts, en particulier avec les personnes à risque ou fragiles et éventuellement de porter un masque chirurgical en leur présence ; se laver régulièrement les mains à l’eau et au savon, ou les désinfecter par friction avec une solution hydroalcoolique ; se couvrir la bouche et le nez à chaque fois qu’elles toussent ou éternuent ; se moucher dans des mouchoirs en papier à usage unique. L’entourage du malade tout comme les professionnels de santé doivent également éviter les contacts rapprochés, se laver régulièrement les mains, particulièrement après tout contact avec le malade ou du matériel utilisé par le malade et nettoyer les objets couramment utilisés par celui-ci.

Dr Irène Drogou

Source : lequotidiendumedecin.fr