La démence est en baisse avec les progrès de l’hygiène de vie et du niveau d’éducation

Publié le 29/11/2013
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Crédit photo : PHANIE

Si la tendance observée sera vraisemblablement de courte durée, elle est hautement révélatrice des leviers à actionner pour prévenir la démence. Dans une métaanalyse publiée dans le « New England Journal of Medicine », des chercheurs américains se réjouissent d’une diminution de la prévalence de la démence dans les pays développés chez les sujets les plus âgés, par rapport à la situation il y a 20 ans.

Les raisons à cela tiendraient à l’accès à un meilleur niveau d’éducation, « entraînant » le cerveau à fonctionner, et à une meilleure hygiène de vie contribuant à diminuer le risque cardio-vasculaire.

Garder plus longtemps les idées claires

Ce qui fait espérer que, même si « les effets combinés de l’allongement de l’espérance de vie et l’arrivée dans le grand âge de l’énorme vague des baby-boomers vont amplifier l’épidémie dans les décennies futures », la promotion de ces deux facteurs clefs aidera à contenir le phénomène. « Nous constatons une tendance positive suggérant que l’amélioration de notre santé mentale et physique se traduit par une diminution de cette maladie dévastatrice, explique le Pr Kenneth Langa, l’un des auteurs principaux. La bonne nouvelle est que nous vivrons plus longtemps sans en être atteints. »

Les 5 récentes études sélectionnées, deux américaines et 3 européennes, constatent toutes une diminution de la prévalence des démences chez les sujets nés dans la première moitié du XXe siècle. Parmi les facteurs évoqués à cet infléchissement, viennent en premier lieu l’allongement de la scolarité et la promotion à l’âge adulte de la prévention cardio-vasculaire. D’autres mesures s’avèrent bénéfiques telles que la scolarisation précoce et la formation continue, l’activité physique, une retraite tardive, des parents ayant un haut niveau d’éducation (en particulier la mère), le maintien d’activités sociales et le traitement de la dépression.

The New England Journal of Medicine, publié en ligne le 27 novembre 2013

 Dr IRÈNE DROGOU

Source : lequotidiendumedecin.fr