E-cigarette : l’OFT et AIDUCE s’opposent à Bruxelles sur un statut pharmaceutique

Publié le 03/10/2013
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Crédit photo : AFP

L’association de consommateurs AIDUCE et l’Office français de prévention du tabagisme (OFT) font front commun contre le projet d’accorder à la cigarette électronique le statut de médicament qui pourrait se concrétiser le 8 octobre avec le vote par le parlement européen de la directive sur les produits du tabac.

« Pas d’accord pour donner un statut pharmaceutique exclusif à l’e-cigarette. Il faut laisser l’e-cigarette facilement accessible aux fumeurs dans tous les pays européens ; plus le produit est accessible aux fumeurs, plus ils seront nombreux à quitter le tabac » estiment d’une même voix Brice Lepoutre, président de l’AIDUCE et Bertrand Dautzenberg, à la tête de l’OFT.

Tous deux considèrent que les baisses des ventes de cigarettes en 2012 (3 %) et en 2013 (8 % pour les 7 premiers mois) sont à mettre au compte de l’apparition de l’e-cigarette que plus de 22 % des fumeurs ont essayée. « Remplacer la cigarette traditionnelle par la cigarette électronique est un gain pour la santé » assurent l’AIDUCE et l’OFT, tout en reconnaissant qu’il faut l’encadrer afin qu’elle ne devienne pas une porte d’entrée vers le tabac pour les jeunes.

Un obstacle à la régression du tabagisme

Un statut pharmaceutique de l’e-cigarette en France, qui restreindra sa vente aux seules officines, « réduira considérablement l’accès au produit (à moins d’assister à l’exposition d’un marché illégal) et nuira à la régression du tabagisme », craignent les associations. Appelant les députés européens à ne pas suivre les lobbies du tabac ni de l’industrie pharmaceutique, Elles mettent en avant un amendement présenté par Frédérique Ries, Rebecca Taylor et Chris Davies offrant un statut non pharmaceutique pour les produits ne revendiquant pas d’effet positif sanitaire, et contenant moins de 30 mg/ml de nicotine.

Plusieurs dizaines d’utilisateurs de cigarettes électroniques et des distributeurs devraient par ailleurs manifester le 7 octobre à Strasbourg devant le Parlement européen.

 C.G.

Source : lequotidiendumedecin.fr