L’Agence européenne du médicament (EMA) recommande que l’indication de la bromocriptine dans l’inhibition de la lactation soit restreinte uniquement aux situations où l’allaitement doit être arrêté pour raisons médicales. Il s’agit par exemple des fausses couches, des interruptions thérapeutiques de grossesse, du décès du nouveau-né et de l’infection VIH maternelle.
La prescription de bromocriptine est déconseillée en routine dans les situations suivantes où la prise en charge peut relever d’autres traitements : inhibition de la lactation, qui s’interrompt d’elle-même en une à deux semaines ; l’engorgement qui peut être traité par un anti-inflammatoire ; douleurs du post-partum, qui peuvent être soulagées par des antalgiques.
Un usage restreint et des précautions d’emploi
Des effets indésirables rares mais parfois graves ont été rapportés chez des femmes ayant pris ce médicament pour interrompre la montée laiteuse. Il s’agit d’effets indésirables cardiovasculaires (accident vasculaire cérébral, infarctus du myocarde, hypertension), neurologiques (convulsions), psychiatriques (hallucinations, confusion mentale).
Dans l’attente de la finalisation de la procédure européenne, l’ANSM a souhaité rappeler aux prescripteurs la nécessité de rechercher les facteurs de risque cardiovasculaire, neurologique et psychiatrique et de respecter la posologie. Certaines contre-indications de la bromocriptine sont à éliminer en particulier : HTA non équilibrée, hypertension du postpartum ou puerpérale, troubles hypertensifs liés à la grossesse (éclampsie, prééclampsie, HTA liée à la grossesse), antécédents cardiovasculaires graves, troubles psychiatriques sévères.
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