Covid-19 : la quasi-totalité des patients recouvre l'odorat moins d'un an après l'infection, selon une étude française

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Publié le 25/06/2021

Crédit photo : PHANIE

La perte de l'odorat, ou anosmie, liée à une infection au Covid-19, présente un « excellent pronostic » de récupération à un an, démontre une étude strasbourgeoise publiée le 24 juin dans le « Jama Network Open », sous la forme d'une lettre de recherche (relue par les pairs).

L'étude réalisée notamment par Marion Renaud, cheffe de clinique au service d'ORL du CHRU de Strasbourg, avec le soutien de l'Institut hospitalo-universitaire (IHU) strasbourgeois, porte sur une cohorte de 97 patients infectés par le Covid-19, âgés en moyenne de 38,8 ans et ayant eu une perte d'odorat aiguë au-delà de 7 jours. Parmi eux, 51 ont été soumis à des questionnaires subjectifs à 4, 8 et 12 mois ainsi qu'à des tests objectifs (psychophysiques) mesurant leur fonction olfactive ; 46 d'entre eux n'ont passé que des questionnaires subjectifs.

Plus de 96 % des patients ont récupéré à un an

Dès 8 mois, 49 des 51 patients ayant rempli les deux types tests ont objectivement recouvré totalement leur odorat, soit 96,1 %. Ils étaient déjà 84,3 % à 4 mois. Seulement deux demeurent hyposmiques à un an, avec des anomalies persistantes. Quant aux patients qui n'ont passé que le questionnaire subjectif, la totalité témoigne d'une récupération satisfaisante à un mois.

« Le pronostic de récupération de l'odorat au bout d'un an est excellent, commente auprès de l'AFP Marion Renaud. Par ailleurs, la perte de l'odorat touche le plus souvent des sujets jeunes et le pronostic de récupération est meilleur chez les jeunes. » Ces bons résultats semblent confirmer l'hypothèse d'une inflammation périphérique, à l'origine de l'anosmie.

Différence entre ressenti et récupération objective

Les spécialistes mettent aussi en évidence un grand décalage entre le ressenti des participants et leur récupération objective. Ainsi, à 4 mois, 43 des 51 patients (84 %) étaient déjà objectivement normosmiques… alors que 19 d'entre eux avaient pourtant déclaré une récupération partielle.

« Les participants ont tendance à sous-estimer le retour à un odorat normal », lit-on. Les données objectives sur la récupération devraient « permettre d'encourager les patients », conclut la médecin.

 


Source : lequotidiendumedecin.fr