Le député qui est aujourd’hui « monsieur Outre-mer » de l’équipe de campagne de François Hollande, avait présenté l’été dernier une proposition de loi visant à interdire au 1er janvier 2013 la vente en outre-mer de produits alimentaires plus sucrés que ceux de marque similaire en métropole. La proposition de Victorin Lurel visait à lutter contre l’obésité, qui touche 25 % des enfants en Guadeloupe et en Martinique contre 18 % en Métropole. Elle prévoyait qu’un arrêté ministériel fixe une teneur maximale en sucre pour les produits qui ne sont vendus qu’Outre-mer.
Pas de loi mais des discussions avec les fabricants
Adoptée par la commission des Affaires sociales de l’Assemblée, elle a été désapprouvée par le groupe UMP, Xavier Bertrand doutant de « la faisabilité de la mesure », notamment parce qu’elle ne concernerait pas les produits importés, comme ceux, plus sucrés, qui viennent des États-Unis. Dès juillet, le ministre avait dit son hostilité à une loi, préférant des « discussions » avec les fabricants, pour lesquelles il mandaterait les directeurs d’agences régionales de santé.
Lors de l’examen de la proposition de loi en octobre, Xavier Bertrand avait de nouveau jugé plus efficace « de demander des engagements concrets aux fabricants ». Dans son courrier, Victorin Lurel constate que « près de six mois après ces engagements forts pris par le gouvernement » la différence de taux de sucre « des produits vendus outre-mer et dans l’Hexagone est toujours exactement la même », prenant comme exemple avec des taux supérieurs parfois de 43 % en Guadeloupe que dans l’Hexagone pour un même produit.
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