Étiez-vous un adolescent entouré de copains ou plutôt solitaire? Cette fois, la question n’a pas vocation à expliquer une flamboyante carrière d’artiste exubérant ni à éclairer les racines d’un quelconque mal de vivre traîné péniblement à l’âge adulte. Cette fois donc, la question sera prosaïquement posée pour expliquer une fâcheuse tendance… à l’embonpoint. Selon des Suédois, l’isolement social à la fleur de l’âge favoriserait l’éclosion d’un syndrome métabolique à la quarantaine. La qualité des liens amicaux et sociaux tissés à l’adolescence semble bien influencer notre état de santé futur.
Pour arriver à ces funestes conclusions, les chercheurs nordiques ont analysé les données d’une cohorte de 881 lycéens suivis pendant près de trois décennies, de l’âge de 16 ans jusqu’à 43 ans. Le réseau social et la popularité de chaque adolescent avaient été évalués individuellement dans le cadre scolaire… par les professeurs ! Dossiers scolaires et autoquestionnaires ont complété l’analyse. Rien à faire, à 43 ans, les sujets dont l’adolescence avait été solitaire étaient plus souvent atteints de syndrome métabolique avec son corollaire d’obésité, d’insulinorésistance, de dyslipidémie et d’hypertension artérielle. L’isolement social n’est pas davantage une posture anodine et passagère à l’adolescence qu’à n’importe quel autre âge.
PLoS ONE, publié en ligne le 27 juin 2012.
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