Trois réquisitions à une semaine d’intervalle. Le Dr Philippe Licong raconte au micro de France Inter dans quelles conditions les gendarmes l’ont sollicité à l'improviste pour établir des certificats de décès.
« La police débarque à quatre personnes dans la salle d’attente […], confie le généraliste de Champigny (Val-de-Marne). Les patients sont impressionnés, ils se demandent ce qu’il se passe. »
Les patients abandonnés
Le médecin s’interroge également sur sa responsabilité vis-à-vis de patients atteints de pathologies lourdes, alors qu’il doit interrompre ses consultations pour suivre les policiers.
La situation ne fait qu’empirer, estime le Dr Licong, depuis le départ en retraite de nombreux confrères. En 10 ans, Champigny a perdu près de 40 % de ses effectifs, selon les chiffres avancés par France Inter.
Témoignage du Dr Licong (France Inter - 18 juin 2018)
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Le problème de l'établissement des certificats de décès ne se limite pas au Val-de-Marne. Il se pose dans toutes les régions soumises à forte contrainte démographique. Les forces de l’ordre prennent parfois les devants, comme à Avesnes-sur-Helpe, dans le Nord.
La gendarmerie a mis en place une convention avec les médecins locaux afin d’éviter les sollicitations intempestives. Les praticiens volontaires s’engagent à se déplacer rapidement pour rédiger le certificat de décès, dans le cadre des réquisitions judiciaires qui leur garantissent une rémunération.
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