La recherche dans les pays du sud est une des priorités de l’ANRS, qui y consacre plus 1/4 de son budget. Traiter toutes les personnes infectées par le VIH peut-il avoir un impact sur la pandémie ? Peut-on imaginer que les antirétroviraux pourraient infléchir la courbe de l’épidémie au niveau d’un groupe, d’une population ? Des modèles mathématiques semblent conforter l’hypothèse. Restait à en faire la démonstration scientifique sur le terrain. Depuis plusieurs mois, sous l’égide de l’agence, un groupe d’experts français et internationaux réfléchit à cette question pour tenter de trouver la meilleure approche d’intervention, en termes de faisabilité, d’acceptabilité, d’efficacité et dans le respect du droit des personnes.
L’étude interventionnelle ANRS 12249-TASP va tenter d’apporter quelques réponses. Cet essai novateur va proposer le dépistage massif à toute la population d’une région d’Afrique du sud, à très forte prévalence (20 %). Deux stratégies d’intervention vont pouvoir être comparées : soit une trithérapie quel que soit le niveau de CD4, soit un début de traitement en fonction du nombre de CD4 en suivant les recommandations de l’OMS. La phase pilote devrait être lancée en 2011.
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