Les comptes épargne-temps à l’hôpital, la régularisation des praticiens à diplôme étranger. Le ministère de la Santé, face à ces deux sujets, ne peut désormais plus cacher qu’il souffre du curieux syndrome chronique de la brèche mal colmatée.
Prenons la gestion des jours de RTT des médecins hospitaliers : en 2008, six ans après l’instauration des 35 heures à l’hôpital, une spectaculaire opération de sauvetage a été menée à bien par Roselyne Bachelot. À l’époque, des stocks de RTT énormes s’étaient constitués que les établissements n’avaient pas provisionnés, une bombe à retardement menaçait l’institution.
« Situation apurée ! », avait rassuré la ministre une fois le dossier traité. Ouf ! Sauf qu’il y a quelques mois, ledit dossier est réapparu, quasi identique, sur le bureau de Xavier Bertrand. Problème de flux et de stock. En faisant le ménage en 2008, les pouvoirs publics avaient oublié – comme ils semblent le refaire cette année – d’empêcher que les mêmes causes produisent les mêmes effets.
La même étrange étourderie affecte le ministère chaque fois qu’il s’attaque à la question des médecins à diplôme étranger : régulièrement, la voie est cherchée – et trouvée – qui permet de légaliser l’exercice en France de ces médecins venus d’ailleurs… On gère le « stock ». Mais rien n’est jamais prévu pour éviter qu’il ne s’en reconstitue un nouveau.
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