Le temps presse pour le collectif inter-hôpitaux (CIH). L'organisation née en septembre de la mobilisation des praticiens de l'hôpital public exhorte le gouvernement à annoncer des mesures fortes « en urgence », sans attendre les conclusions du Ségur de la santé sur la réforme hospitalière et du système de santé.
Le collectif, qui participe depuis quinze jours à la concertation actuelle, dit « prendre acte de l'écoute et des réponses encourageantes » qui émergent mais « rappelle l'urgence » de la situation après plus d'un an de mobilisation. « Cela implique l'annonce immédiate, sans attendre la fin du Ségur » de trois mesures principales, plaident les soignants.
L'urgence et le long terme
Le collectif réclame à nouveau l'augmentation des bas salaires de 300 euros net par mois en plus d'un « engagement ferme sur un plan de rattrapage des grilles de salaire », l'embauche massive de personnels « avant la période estivale » et un « moratoire sur la fermeture de lits ».
Le collectif se dit conscient de la nécessité d'un « travail sur le long terme sur l'organisation de notre système de santé ». Il affirme à cet égard vouloir « apporter ses propositions et participer à des journées de travail justifiées par l'ampleur de la tâche ». Mais il « attend que soient annoncés, sans attendre, des chiffres précis, avec des garanties et un calendrier ».
Avec plusieurs autres organisations de soignants, le collectif appelle à une journée nationale de mobilisation prévue le 16 juin.
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