À l’heure où l’affaire Orpea est sur toutes les lèvres, la Caisse nationale de solidarité pour l'autonomie (CNSA) a dévoilé sa feuille de route pour « consolider le service public de l'autonomie » à l'horizon 2030, date à laquelle les plus de 60 ans seront plus nombreux que les moins de 20 ans. Les engagements s'articulent autour de trois axes : garantir un service public territorial de l’autonomie de qualité ; promouvoir l’approche domiciliaire et structurer et outiller la branche autonomie.
La CNSA gère depuis 2021 la cinquième branche de la Sécurité sociale. C'est donc la nouvelle convention d’objectifs de gestion (COG) 2022-2026 – qui la lie à l’État pour cinq ans – qui va permettre de décliner ses engagements pour cette nouvelle branche autonomie. Signe de cette volonté de simplification, cette Cog s’accompagne d’un schéma directeur des systèmes d’information (SI), qui comprend la création d'un système d’information unique de gestion de l'Allocation personnalisée d'autonomie (Apa), qui dépend de chaque département.
Démarches à distance
Pour Virginie Magnant, directrice de la CNSA, le nouveau « service public » territorial de l'autonomie doit permettre – grâce à la simplification des démarches et au déploiement de services numériques – d'évaluer les besoins des personnes âgées ou en situation de handicap « de manière équitable » et de garantir partout leur accès aux droits, en privilégiant « des solutions de proximité ».
Les démarches à distance seront facilitées par deux services de demande en ligne : la Maison départementale des personnes handicapées (MDPH) et un téléservice de demande d'aide à domicile. Ils permettront de déposer et suivre un dossier en ligne et contacter les services. Mais les démarches pourront toujours se faire au guichet ou par courrier.
Pour aller au-delà des revalorisations salariales du Ségur et de la conférence des métiers de l’accompagnement social et médico-social, la CNSA entend par ailleurs « promouvoir des modes d’organisation favorables à la qualité de vie au travail ». Elle lancera à cet effet une expérimentation durant trois ans pour évaluer le fonctionnement de vingt « plateformes d’attractivité » sur l’ensemble du territoire. Au-delà, le renforcement de l’attractivité de tous les métiers de l’autonomie (1,3 million de professionnels) est jugé prioritaire, ce qui suppose un renforcement de la formation et de la professionnalisation. Un secteur qui reste « mal considéré », qui « n’attire pas », dans un contexte où l’affaire Orpea a eu un « effet délétère pour les professionnels qui y exercent », constate Virginie Magnant.
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