C’est bien sûr de la petite bière comparé aux 60 à 80 milliards d’euros que pèserait la fraude fiscale en France. C’est une goutte d’eau dans l’océan de nos dépenses de santé qui ont atteint 178 milliards en 2014. Pas de quoi non plus éponger les 6 milliards de déficit de la branche maladie de la Sécu. Ni même suffisamment pour faire tourner un CHU de taille moyenne.
Il n’empêche. Le montant de la fraude à l’asurance-maladie, rendu public cette semaine par la principale intéressée – la CNAM – laisse songeur : quelque 200 millions d’euros ont été détournés l’an dernier de son escarcelle (196,2 millions, pour être précis). D’abord par les professionnels de santé (à l’origine de 37 % du total de la fraude). Puis par les établissements (27 %). Et par les assurés (20 %).
L’assurance-maladie est en lutte ouverte contre les fraudeurs depuis dix ans. Sur la période, elle a réussi à récupérer 1,4 milliards d’euros, obtenu que soient prononcées 2 900 interdictions de donner des soins par les ordres contre les professionnels tricheurs, fait envoyer derrière les barreaux 2 600 fraudeurs. Mais elle ne semble pas avoir trouvé pour autant la formule magique de la dissuasion : en hausse de 17 % sur un an, les sommes perdues viennent d’atteindre un montant record.
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