Les médecins étaient chauffés à blanc ce samedi dans l'amphithéâtre « Luton » de la faculté de médecine de Cochin, à Paris, pour le coup d'envoi de la première journée de grève « coup de semonce » contre la loi de santé, une période de fermeture des cabinets jusqu’à mardi inclus (et parfois davantage).
La salle est bondée, entre 300 et 400 médecins, des représentants des coordinations régionales de professionnels de santé et de l'UFML (Union française pour une médecine libre), mais aussi des syndicats (FMF, SML et Le BLOC) : tous sont réunis pour faire le point sur la mobilisation en région et galvaniser les troupes. D'autres collectifs suivent la réunion en live via Skype car ils sont dans l'impossibilité de se déplacer.
À quelques jours du vote solennel - le 6 octobre - sur le projet de loi de santé au Sénat, ces coordinations et syndicats entament un arrêt d’activité pour protester une nouvelle fois contre « l'étatisation de la santé » et défendre la médecine libérale.
Selon des premiers chiffres communiqués lors de la réunion, 90 % des cabinets libéraux sont fermés en Lorraine, 75 % en Hautes-Pyrénées ou encore 95 % dans la région roannaise. Selon les collectifs, l'ouest de la France totalise 871 médecins mobilisés, le Sud-Est plus de 520, le Sud-Ouest plus de 300 etc.
Chaque discours se solde par un tonnerre d'applaudissements, le tremblement des tables et parfois même des standing-ovations ! Chaque expression est scandée, « prescrire en toute liberté », « volonté de s'installer », « combat important », « mobilisation historique », « open-bar pour les complémentaires ».
La salle regarde avec jubilation via Skype une manifestation qui se déroule à Bordeaux. « Nous sommes 300 à marcher sous la pluie ! Mardi, nous rejoindrons d'autres médecins à Toulouse pour manifester devant l'ARS », hurle dans son téléphone, le Dr Stéphan Taris, représentant du collectif de la Gironde. « Les réquisitions tombent pour les régulateurs du 15, annonce un coordinateur dans la salle juste après un coup de téléphone, cela signifie que nos actions portent leurs fruits. »
Quelle sera la prochaine étape ? Les médecins libéraux représentés appellent leurs confrères à rejoindre les collectifs et à mobiliser les départements encore dépourvus de rassemblement. « Il faut créer un réseau de contestation le plus étendu possible », lance un médecin dans la salle.
Les syndicats envisagent une action spectaculaire de « blocage sanitaire national » lancée le vendredi 13 novembre au matin. Surnommé « Black Friday », les syndicats assurent que ce mouvement sera d'envergure - trois jours complets d’arrêt d’activité. Les professionnels de santé devraient converger vers Paris pour un rassemblement unitaire le lundi 16 novembre. Un nouveau coup de pression pour que « Marisol Touraine recule, enfin ».
La salle est bondée, entre 300 et 400 médecins, des représentants des coordinations régionales de professionnels de santé et de l'UFML (Union française pour une médecine libre), mais aussi des syndicats (FMF, SML et Le BLOC) : tous sont réunis pour faire le point sur la mobilisation en région et galvaniser les troupes. D'autres collectifs suivent la réunion en live via Skype car ils sont dans l'impossibilité de se déplacer.
À quelques jours du vote solennel - le 6 octobre - sur le projet de loi de santé au Sénat, ces coordinations et syndicats entament un arrêt d’activité pour protester une nouvelle fois contre « l'étatisation de la santé » et défendre la médecine libérale.
Selon des premiers chiffres communiqués lors de la réunion, 90 % des cabinets libéraux sont fermés en Lorraine, 75 % en Hautes-Pyrénées ou encore 95 % dans la région roannaise. Selon les collectifs, l'ouest de la France totalise 871 médecins mobilisés, le Sud-Est plus de 520, le Sud-Ouest plus de 300 etc.
Standing-ovation pour la motivation des régions
La parole est donnée à chacun des représentants des coordinations et collectifs qui ont fleuri cette été. On en dénombre une soixantaine sur le territoire. « De nombreuses coordinations sont encore en construction », prévient le Dr Éric Lion, du printemps Roannais. Tous réclament le retrait du projet de loi de santé, qui « déshumanise » leur métier. L'exaspération des médecins est à son comble.Chaque discours se solde par un tonnerre d'applaudissements, le tremblement des tables et parfois même des standing-ovations ! Chaque expression est scandée, « prescrire en toute liberté », « volonté de s'installer », « combat important », « mobilisation historique », « open-bar pour les complémentaires ».
Cafés-citoyens et opérations « escargot »
Les actions locales et départementales sont exposées, le menu est copieux : rassemblements et manifestations devant les agences régionales de santé (ARS), devant le Sénat, devant les caisses primaires, demandes de rendez-vous avec les directeurs de chaque CPAM, organisation de cafés santé à destination des citoyens et surtout des opérations « escargot ». L'A15 était ainsi bloquée ce matin par la coordination du 95 du côté de Cergy-pontoise. Les collectifs MST71, « Ainsoumis » et le « Printemps roannais » ont annoncé le blocage mardi de l'A6 vers Mâcon.La salle regarde avec jubilation via Skype une manifestation qui se déroule à Bordeaux. « Nous sommes 300 à marcher sous la pluie ! Mardi, nous rejoindrons d'autres médecins à Toulouse pour manifester devant l'ARS », hurle dans son téléphone, le Dr Stéphan Taris, représentant du collectif de la Gironde. « Les réquisitions tombent pour les régulateurs du 15, annonce un coordinateur dans la salle juste après un coup de téléphone, cela signifie que nos actions portent leurs fruits. »
Black Friday et blocage sanitaire
Dans cette effervescence, les médecins appellent les patients « à se révolter avec eux ». « Nous avons fait le choix de la responsabilité, de la déontologie, du respect et vous quel sera votre choix ? », interrogent des libéraux sur un montage vidéo de l'UFML, ajoutant qu'avec cette loi le médecin devient un « outil » et le patient un « chiffre ».Quelle sera la prochaine étape ? Les médecins libéraux représentés appellent leurs confrères à rejoindre les collectifs et à mobiliser les départements encore dépourvus de rassemblement. « Il faut créer un réseau de contestation le plus étendu possible », lance un médecin dans la salle.
Les syndicats envisagent une action spectaculaire de « blocage sanitaire national » lancée le vendredi 13 novembre au matin. Surnommé « Black Friday », les syndicats assurent que ce mouvement sera d'envergure - trois jours complets d’arrêt d’activité. Les professionnels de santé devraient converger vers Paris pour un rassemblement unitaire le lundi 16 novembre. Un nouveau coup de pression pour que « Marisol Touraine recule, enfin ».
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