Les députés de l’Assemblée nationale ont adopté en première lecture, mardi peu avant 17 heures, le projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) pour 2013. Sur les 546 votants, 318 ont voté pour et 228 contre.
Christian Paul, député PS de la Nièvre et rapporteur de la branche assurance-maladie a salué la « reprise en mains des comptes sociaux » rendue possible par ce projet de loi. Selon lui, ce budget de la Sécu consolide la médecine de proximité, notamment par la création du praticien territorial de médecine générale, et renforce l’hôpital public.
Tandis que les radicaux de gauche (RRDP) et le groupe Écolo ont voté en faveur de ce budget, l’Union des démocrates et indépendants (UDI), l’UMP et – plus étonnant – le Front de Gauche (GDR) ont refusé d’y associer leurs voix.
Un budget « irresponsable » pour l’UMP
« C’est grave, Madame la ministre », a constaté, un brin théâtral, Jean-Pierre Door. Faisant référence au montant des dépenses de l’assurance-maladie (ONDAM), le député UMP du Loiret a condamné « un projet de 175 milliards d’euros construit sur un mensonge et sur une grande irresponsabilité », qui « va toucher avec force le secteur du médicament, poumon de notre économie ». Lors des débats, le groupe UMP s’est surtout montré offensif sur l’amendement (adopté) qui vise à recadrer le secteur privé à l’hôpital et sur la suppression de la convergence public-privé.
Le Front de Gauche a de son côté stigmatisé un PLFSS « très préoccupant » et un ONDAM à 2,7 % « très inférieur à ce qui aurait été nécessaire, ne serait-ce que pour maintenir l’existant ».
En conclusion du vote, la ministre de la Santé Marisol Touraine a simplement remercié les parlementaires pour la qualité des débats. Sous les huées des uns et dans l’indifférence des autres, déjà tournés vers la sortie de l’Hémicycle.
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