L'équipe d'urgentistes et la direction du CHU de Nancy ont constaté que les appels au centre 15 provenant des EHPAD posaient problème dans près de deux tiers des cas en raison de l'imprécision et/ou de l'insuffisance des informations.
Parmi les motifs d'appel les plus fréquents, des chutes, traumatismes, dyspnée ou troubles de la conscience pour lesquels le niveau de gravité n'oblige pas systématiquement le transport du patient âgé vers une structure d'urgence.
Douze EHPAD de la région se sont dotés d'une tablette tactile. Lorsqu'une urgence est suspectée, l'équipe contacte le médecin régulateur du SAMU via cette tablette comme un « Skype ». « En associant l'image et le son, une meilleure expertise est possible entre la régulation médicale et les EHPAD. L'outil aide à prendre nos décisions et évite des déplacements », explique le Dr Caroline Lejeune, médecin urgentiste. « Les premières réactions de médecins sont positives : 80 % d'entre eux estiment que le dispositif aide à réguler ».
L'expérimentation est soutenue par l'ARS Grand Est et par le GCS-Télésanté Lorraine qui prend en charge le coût des tablettes et la formation des équipes (soit 2 000 euros par EHPAD). La maintenance est évaluée à 500 euros par an. Le dispositif doit permettre de réduire de 50 % le nombre d'hospitalisation des patients transportés aux urgences. S'il fait ses preuves, l'équipe hospitalière souhaiterait élargir cet outil à tous les EHPAD de Meurthe-et-Moselle, soit 65 structures.
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