En 40 ans d'exercice à Boulogne (92), seul dans mon cabinet, j'ai été agressé verbalement de très nombreuses fois, et physiquement 3 fois. Pourtant, j'ai trop rarement signalé ces faits à la police et au CDOM dont les chiffres sont très sous-estimés. Je le regrette maintenant. Dans les années 90, une patiente que je connaissais pourtant bien, à qui je refusais un certificat injustifié pour pouvoir bénéficier d'une prestation supplémentaire, m'a dit qu'elle allait me faire assassiner par le FIS (Front Islamique du Salut). Quelques jours plus tard, j’ai été agressé par deux personnes un soir par derrière en sortant de mon cabinet, roué de coups, le visage entièrement brûlé par des gaz lacrymogènes au contact direct du visage et dépouillé. Cette fois-là, j'ai porté plainte et signalé au CDOM : aucune recherche d'empreinte sur ma sacoche et des objets retrouvés. Dossier classé sans suite pour la justice. Quant à l'Ordre, pas de nouvelle, aucun soutien… C'est bien si les choses changent et s'il y a des peines de prison effectives (cf. lequotidiendumedecin.fr du 4 janvier : « Un interne mis KO lors d’une garde de noël, son agresseur condamné à 10 mois ferme. ») C'est trop rare. Les coupables, quand ils sont identifiés, sont condamnés à des peines avec sursis ou de la prison ferme qu'ils ne font jamais.
Vous souhaitez vous aussi commenter l'actualité de votre profession dans le « Quotidien du Médecin » ? Adressez vos contributions à jean.paillard@lequotidiendumedecin.fr .
Le taux de micro/nanoplastiques dans l’athérome carotidien est associé à la sévérité des symptômes
Dans la cholécystite, la chirurgie reste préférable chez les sujets âgés
Escmid 2025: de nouvelles options dans l’arsenal contre la gonorrhée et le Staphylococcus aureus
Yannick Neuder lance un plan de lutte contre la désinformation en santé