Et si la grippe « portait vraiment au cœur » ? Une étude du NEJM apporte en tout cas du crédit à l'adage populaire en montrant que le risque d’hospitalisation pour infarctus du myocarde augmente de façon significative dans les jours qui suivent un épisode de grippe.
On savait déjà qu’une infection respiratoire aiguë (y compris grippale) peut favoriser la survenue d’un IdM, mais aucun travail fiable n’avait jusqu’à présent spécifiquement étudié le lien entre risque coronaire et virus influenzae en documentant biologiquement l'infection. C’est chose faite avec cette étude qui a passé au crible 364 hospitalisations pour un infarctus aigu du myocarde survenues un an avant ou un an après un résultat positif de grippe. Parmi ces hospitalisations, 20 s’étaient produites dans les 7 jours suivant la confirmation biologique de l’infection (délai défini comme « intervalle de risque ») et 344 le reste du temps (intervalle de contrôle). Pendant l’intervalle de risque, le taux d’admission pour un infarctus aigu du myocarde était donc 6 fois plus élevé que pour l’intervalle contrôle. Aucune incidence accrue n'a été observée après le 7ème jour.
Pour les auteurs, il existe donc « une association significative entre les infections respiratoires, en particulier la grippe, et l'infarctus aigu du myocarde ».
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