L'Agence du médicament (ANSM) a annoncé mercredi 28 octobre qu'elle allait « diligenter une inspection au sein » de l’Institut hospitalo-universitaire (IHU) de Marseille, dirigé par le professeur Didier Raoult, qui a « continué à délivrer des traitements contre la turberculose », sans son autorisation. Cela fait suite à un article le 22 octobre dans Mediapart qui a révélé que depuis 2017, l'IHU « mène une expérimentation sauvage contre la tuberculose, provoquant chez plusieurs patients, dont un mineur, de graves complications ». Quant à l'Agence, elle a indiqué avoir été « alertée en mai 2021 (...) sur de possibles manquements de l’IHU de Marseille » quant à la règlementation de ces essais. « Aux termes de nos premières investigations, nous considérons que certaines études auraient dû être menées conformément à la législation encadrant les recherches impliquant la personne humaine (...). Ceci n'est pas admissible », a indiqué l'autorité. Enfin, l'AP-HM, qui a mené une enquête interne rapide face à la « gravité potentielle des faits relatés », a annoncé mercredi qu'un « protocole de recherche sur cette combinaison d'antibiotiques avait bien été déposé par l'AP-HM ». Ce protocole aurait été déposé en mai 2019, mais il a été retiré un mois plus tard « compte tenu des réserves émises par l'ANSM ». Or, « en l'absence d'essai ouvert et malgré les réserves émises par l'ANSM, l'IHU Méditerranée a continué à délivrer ces traitements », a expliqué la porte-parole de l'AP-HM. L'enquête menée par l'organisme dont dépend l'IHU confirme également que « certains » des patients traités contre la tuberculose avec la combinaison d'antibiotiques mise en cause ont été « atteints de complications rénales dont au moins un d'entre eux a nécessité une intervention chirurgicale », fait savoir l'AP-HM.
Avec AFP
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