Nouvel analogue du GLP-1 (aGLP-1), analogues de l’amyline ou même quadruple analogue, etc., les médicaments pour le traitement du surpoids et de l’obésité, avec ou sans diabète, ont été présentés en nombre au congrès 2025 de l’American Diabetes Association (20 au 23 juin 2025 à Chicago). Le Quotidien propose une sélection des communications.
Les analogues du GLP-1, encore et toujours plus forts
- Le sémaglutide à haute dose dans l’obésité sans diabète avec l’étude Step up (Novo Nordisk) : les résultats de cet essai de phase 3b ont montré que le sémaglutide à la dose de 7,2 mg (2,4 mg dans l’autorisation de mise sur le marché) entraîne, à 72 semaines, une perte de poids moyenne de 20,7 % (contre 2,4 % dans le groupe placebo et 17,5 % dans le groupe 2,4 mg), allant jusqu’à plus de 25 % pour un tiers des patients inclus. Les auteurs ont rapporté un profil de tolérance et de sécurité conforme aux précédents essais avec, principalement, des effets indésirables gastro-intestinaux (EIGI) et 3,3 % d’interruption de traitement. Le laboratoire prévoit de déposer, dans l’Union européenne, une demande de mise à jour du résumé des caractéristiques du produit (RCP) pour cette dose la plus élevée de Wegovy au second semestre 2025.
- L’orforglipron, nouveau venu des aGLP-1 dans le diabète de type 2 (DT2) et la gestion du poids avec l’étude Achieve-1 (Eli Lilly) : alors que les résultats intermédiaires annonçaient déjà une réduction de l’hémoglobine glyquée (HbA1c) chez les patients DT2, les résultats finaux la chiffrent, à 40 semaines, entre -1,24 et -1,48 % selon les doses (contre -0,41 % dans le groupe placebo). Les réductions moyennes de poids allaient de -4,5 % à la dose de 3 mg jusqu’à -7,6 % à la dose de 26 mg (contre -1,7 % avec le placebo). Là encore, les EIGI étaient prévalents, entraînant 2,2 à 5,7 % d’interruption de traitement. Ces travaux sont publiés dans The New England Journal of Medicine.
Les analogues de l’amyline, des boosters de la perte de poids
- L’amycrétine, double analogue du GLP-1 et de l’amyline, chez les patients en surpoids ou obèses par voie orale ou sous-cutanée : ces essais (Novo Nordisk) de phase 1 et 1b/2a ont évalué la sécurité, la tolérance et la pharmacocinétique de l’amycrétine pour la perte de poids. Les chercheurs retrouvent 24,3 % de perte de poids en 36 semaines pour l’essai avec injection sous-cutanée hebdomadaire (toutes doses confondues) et 13,1 % en 12 semaines pour celui testant la voie orale quotidienne (toutes doses confondues). Les EIGI étaient très fréquents dans ces deux essais, dont les résultats sont publiés dans The Lancet.
- Le cagrilintide, analogue de l’amyline, en association avec le sémaglutide pour la perte de poids avec ou sans DT2 avec les études Redefine 1 et 2 (Novo Nordisk) : ces deux études mettent en évidence une supériorité de l’association (hebdomadaire) comparée au cagrilintide (2,4 mg) ou au sémaglutide (2,4 mg) seuls pour la perte de poids, avec ou sans DT2, et pour le contrôle glycémique en cas de diabète. À 68 semaines, la perte de poids était en moyenne de 13,7 % chez les DT2 et de 20,4 % sans DT2. Toutes deux recensent plus de 70 % d’EIGI. Les résultats sont publiés dans The New England Journal of Medicine.
Les « super analogues »
- Le NA-931, quadruple analogue de l’IGF-1, du GLP-1, du GIP et de l’agoniste du récepteur du glucagon par voie orale : les résultats de phase 2 (Biomed Industries) ouvrent la voie à ce first-in-class qui permet une perte de poids chez les patients obèses sans diabète tout en préservant la masse musculaire. À 13 semaines, les auteurs rapportent jusqu’à 13,8 % de perte de poids avec un effet dose-dépendant.
- Le maridebart cafraglutide, double agoniste des récepteurs GLP-1/GIP en injection mensuelle, pour la perte de poids dans l’obésité avec ou sans DT2 : l’essai de phase 2 (Amgen) montre une perte de poids substantielle dans la cohorte obésité sans diabète (12,3 à 16,2 %, selon les doses) et celle avec diabète (8,4 à 12,3 %, selon les doses) associée à une réduction de la masse grasse et un bénéfice métabolique. Ces résultats sont publiés dans The New England Journal of Medicine.
La voie des agonistes bêta2
Une équipe suédoise du Karolinska Institutet et de l’Université de Stockholm présente dans Cell, une molécule prometteuse dans le traitement de l’obésité et du diabète. Cet agoniste β2 exploite une voie originale, celle du métabolisme des muscles striés. Au stade préclinique chez l’animal, le traitement s’est révélé bénéfique sur le contrôle glycémique et la perte de masse grasse plutôt que musculaire. Les scientifiques suggèrent que ce médicament soit associé à un aGLP-1 pour une plus grande efficacité.
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