La colchicine pourrait-elle devenir un incontournable dans la prévention secondaire des coronariens ? C’est ce que semblent sous-tendre les résultats de l’étude internationale LoDoCo2.
Cet essai a été menée chez 5 522 coronariens stables, randomisés pour recevoir la même dose de colchicine ou le placebo en plus de leur traitement habituel.
Après un suivi médian de 30 mois, les évènements du critère primaire – décès CV, IDM, AVC, revascularisation coronarienne – sont significativement réduits de près de 30 % (6,8 % d’évènements sous colchicine vs 9,6 %, HR = 0,69, p < 0,001). Cette réduction était valable pour chacun des critères pris isolément.
Cette faible dose de colchicine était bien tolérée, avec un taux d’arrêt similaire dans les deux bras de l’étude. Les effets indésirables les plus fréquents étaient gastro-intestinaux et transitoires. Avec un recul de 5 ans pour certains patients, aucun effet secondaire grave n’a été attribué à la colchicine, et en particulier pas plus de neutropénie ni de toxicité musculaire que sous placebo.
« Ces résultats sont fortement en faveur d’une place pour la colchicine en prévention secondaire chez les coronariens chroniques », concluait le Pr Mark Nidorf (Australie). Les bénéfices observés pourraient s’expliquer par les propriétés anti-inflammatoires de la colchicine. L’hypothèse de l’implication de l’inflammation dans l’athérosclérose, et en particulier dans la rupture de plaques, avait d’abord été renforcée par les résultats de l’étude Cantos menée avec un anti-IL1, le canakinumab. Puis, plus récemment, dans l’essai Colcot, où la colchicine à faible dose (0,5 mg) prescrite dans le mois suivant un IDM diminuait de 23 % la morbimortalité CV en prévention secondaire, avec en particulier une baisse de 74 % des AVC et de 50 % des revascularisations coronaires urgentes.
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