Pour la première fois depuis l’arrêt de la Cour européenne, l’équipe médicale du CHU de Reims a convoqué, ce mercredi, la famille de Vincent Lambert. Elle a successivement rencontré ses différents membres afin de leur exposer les derniers éléments de la situation médicale du patient tétraplégique rémois. Et ses intentions quant à l’engagement d’une « nouvelle procédure d’arrêt des traitements ». Car, comme indiqué dans la convocation adressée à la famille Lambert, l’équipe médicale souhaite « tout reprendre depuis le début », indique François Lambert, le neveu, à l’issue de son rendez-vous.
Alors même qu’elle avait participé à l’arrêt des soins décidé par le Dr Eric Kariger, précédent médecin de Vincent Lambert, « le docteur Simon est très déterminée pour engager une nouvelle procédure », précise le neveu de Vincent Lambert, partisan d’un arrêt des traitements. Une nouvelle procédure destinée à tenir compte de l’actualisation "de la situation médicale de Vincent et de la situation familiale" qui, ne manque pas de souligner François Lambert, n’ont pas changé. Malgré un retour procédural au point de départ, ce dernier est donc confiant, Daniela Simon, la chef du service de soins palliatifs « veut aller vers un arrêt des traitements ". Cela dit, François Lambert voit dans cette décision « une position politique et non juridique » du CHU de Reims qui entend « vouloir signifier que les médecins ont le dernier mot ». Un parti pris qu’il n’est peut-être pas inopportun d’appréhender en lien avec débat parlementaire sur la fin de vie… Reste qu’engager une nouvelle procédure d’arrêt des traitements a pour corollaire la possibilité, pour les parents de Vincent Lambert, d’attaquer juridiquement les décisions du CHU. Une piste que n’excluait pas l’avocat des parents, avant même que ceux-ci ne soient entendus.
"Nous serons fermes, très fermes", a assuré, déterminée, Viviane Lambert à son arrivée à l’hôpital de Reims, en début d’après-midi. Hostile à tout arrêt des soins, elle a affirmé avoir " plus que des projets, nous avons des établissements qui sont prêts à l’accueillir", évoquant même la possibilité de récupérer, chez elle, son fils. Pour elle, il s’agit à présent d’"une affaire politique", précisant qu’à ses yeux, "on se sert de Vincent pour faire passer la loi sur l’euthanasie".
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