Les internes de médecine de médecine générale ne se joindront pas aux internes des autres spécialités et aux chefs de clinique qui sont invités à battre le pavé parisien, lundi 12 novembre, à l’appel de l’ISNIH et de l’ISNCCA pour dénoncer l’accord sur les dépassements d’honoraires et réclamer de meilleures conditions de formation.
L’Intersyndicale nationale autonome représentative des internes de médecine générale (ISNAR-IMG) a voté contre la grève lors d’une assemblée générale extraordinaire qui a duré trois heures, mardi soir. « Les internes de médecine générale ne suivront pas la grève car ils ne partagent pas les multiples revendications de l’ISNIH », confie Emmanuel Bagourd, président de l’ISNAR-IMG. La problématique ne concerne que très peu les futurs médecins généralistes, qui seront environ 90 % à exercer en secteur I.
Mal être
Par ailleurs, les autres revendications sur les conditions de travail des internes, l’implication des mutuelles dans le financement de la santé, et la liberté d’installation ne nécessitent pas de partir en grève, ajoute Emmanuel Bagourd. « Le mal-être des internes de médecine générale est bien là, il a été clairement énoncé, entendu, et ne sera pas négligé, ajoute l’ISNAR-IMG. Les conditions statutaires de travail ne sont que rarement respectées dans un hôpital public asphyxié. Le cadrage des gardes et astreintes doit être fait conjointement avec le gouvernement, l’état des lieux initié cet été accéléré et exploité ».
Sur les 22 villes présentes à l’assemblée générale extraordinaire, 17 villes se sont exprimées contre la grève, une s’est abstenue et quatre se sont prononcées pour rejoindre le mouvement (dont Lyon et Marseille mais pas Paris). « La grève est une arme dont il faut user avec parcimonie. Elle ne doit pas être un mode d’expression de revendications en amont d’un travail de fond, et encore moins une action préventive », conclut l’ISNAR-IMG.
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