Une crise globale

Publié le 20/01/2020
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La réanimation pédiatrique connaît des difficultés dans toute la France. À l'hôpital du Mans, le service de quatre lits est fermé depuis le 1er janvier faute d'anesthésistes-réanimateurs. Les jeunes patients sont réorientés vers Tours ou Angers. À l'hôpital Armand-Trousseau (Paris, Assistance publique-Hôpitaux de Paris), 25 enfants ont été transférés en décembre. Pour certains, il a fallu aller jusqu'à Lille, Rouen ou Caen pour leur trouver un lit.

Le 3 janvier, un collectif de parents a fait paraître dans le quotidien « Libération » une tribune alarmiste sur la situation de la réanimation pédiatrique. « Il est temps d’agir pour que les services de réanimation des hôpitaux franciliens, et plus généralement français, soient dotés des moyens nécessaires pour fonctionner normalement », écrivent-ils. Sur internet, une pétition lancée début janvier recueille plus de 80 000 signatures. Les parents ont réclamé une entrevue avec Agnès Buzyn. 

La ministre de la Santé a également été interpellée sur les bancs de l'Assemblée. Le 9 janvier, la députée Sylvie Tolmont (PS, Sarthe) a réclamé à la locataire de Ségur des « mesures immédiates » pour pallier la pénurie médicale de l'hôpital du Mans, qui « remet en cause le statut de niveau III » de la maternité de l'établissement. Agnès Buzyn n'a pas répondu sur ce point. Pour l'instant, la ministre a seulement confié début décembre une mission « flash » à l’Inspection générale des affaires sociales (IGAS) pour résoudre la crise hivernale en Ile-de-France.


Source : Le Quotidien du médecin