Depuis l'arrivée des premiers traitements contre l'ostéoporose par biphosphonates en 1996, le nombre global de fractures du col chez les plus de 50 ans a diminué significativement selon une étude américaine.
Les fractures du col chez l'homme sont certes moins fréquentes (2 à 16 % des hommes de plus de 50 ans) et plus tardives (souvent après 70 ans) mais présentent une morbimortalité plus importante que chez les femmes (entre 10 à 14 % à un mois et entre 20 et 30 % à un an) avec des complications, un handicap ultérieur voire le décès. Une fracture du col sur deux chez l'homme serait liée à une ostéoporose secondaire du fait d'une hormonothérapie par exemple contre un cancer de la prostate, une corticothérapie ou de facteurs de risque importants comme l'alcoolisme. Aussi, à l'instar des femmes, des efforts doivent être fait aujourd'hui pour dépister, prévenir et traiter l'ostéoporose au masculin, en particulier en présence de facteurs de risque. Outre l'arsenal thérapeutique déjà à disposition pour traiter l'ostéoporose, le traitement de l'ostéoporose est entré dans l'ère des biothérapies avec de nouvelles molécules comme le denosumab qui cible un récepteur qui agit sur le système Rankl/ostéoprotégérine (OPG)ANKL et bloque l'activité pro-ostéoclastique. Elles pourraient constituer une véritable révolution à terme dans le traitement de l'ostéoporose en général et celle de l'homme en particulier. Une étude sur le denosumab prescrit à des hommes recevant des anti-androgènes pour cancer de la prostate a montré du reste récemment une réduction de 62 % du nombre de fractures vertébrales.