La volonté de vouloir guérir fait-elle vraiment la différence quand il s’agit de lésions de la moelle ? Quel serait le mécanisme par lequel s’exercerait le « volontarisme » dans la récupération d’une paralysie post-lésionnelle ? Une étude japonaise publiée dans le magazine « Science » apporte la preuve de la responsabilité causale des noyaux accumbens (NA), ces neurones impliqués dans la récompense et la motivation. Au stade précoce, leur activation booste l’activité du cortex moteur et la récupération précoce post-lésionnelle.
Dextérité chez les macaques
Dans ses expérimentations, l’équipe dirigée par le Pr Yukio Nishimura a étudié la récupération de la dextérité digitale chez des macaques ayant une lésion médullaire en C4-C5, au stade précoce et au stade tardif. Et là, les chercheurs ont constaté que l’activité des NA était plus forte au stade précoce que tardif. En bloquant de façon pharmacologique et sélective l’activité des NA, les scientifiques ont eu la surprise de constater que l’activité du cortex moteur cérébral M1 était diminuée et que la récupération de la dextérité digitale était largement et transitoirement altérée au stade précoce.
Dans les AVC aussi
L’activation des NA favorise la récupération fonctionnelle, mais cette contribution directe dans la performance motrice n’a pas été constatée au stade tardif. Pour le Dr Nishimura : « Nos résultats suggèrent qu’au stade précoce après traumatisme cérébral dont les lésions de la moelle épinière, il est important de motiver les patients (...). Le soutien psychologique pour ces patients semble important. » Les auteurs suggèrent également que cette idée pourrait être valable dans un large éventail de troubles neurologiques, y compris les accidents vasculaires cérébraux (AVC) ou les lésions traumatiques cérébrales.
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