Des travaux chez la souris menés par un consortium de chercheurs sont porteurs d’espoir pour la sclérose latérale amyotrophique (SLA). Dans 11 études indépendantes, les cellules souches neurales (CSN) transplantées dans la moelle épinière d’un modèle murin de SLA ralentissent la survenue et la progression des symptômes, améliorent la fonction motrice et respiratoire, et prolongent nettement la survie des souris. Ces bénéfices sont attribués à la capacité des CSN à produire des facteurs trophiques et à réduire l’inflammation et l’astrogliose.
Prêts pour des essais cliniques
« Bien que ce traitement ne guérisse pas la SLA, nous pensons que la transplantation méticuleuse de cellules souches neurales, en particulier dans les régions médullaires cruciales au maintien de la vie comme le centre de contrôle respiratoire, pourrait être prête pour les essais cliniques », déclare dans un communiqué le Dr Evan Snyder, directeur du programme « Cellules Souches et Biologie Regenerative » à l’Institut Sanford-Burnham (La Jolla, Californie) et neurologue à Harvard. Considéré comme un pionnier de la recherche sur les cellules souches, Snyder a isolé la première cellule souche neurale (CSN) dans les années 1980 et la première CSN humaine en 1998.
« Ce travail jette une nouvelle lumière sur les rôles néfastes joués par les cellules non neurales dans le déclenchement de la mort des neurones moteurs et ces événements devraient être ciblés pour développer des thérapies plus efficaces pour la SLA », ajoute le Dr Yang Tenu (Harvard Medical School, Boston).
Tang et Snyder ont collaboré avec des chercheurs pour mener, en double insu, 11 études indépendantes de thérapie cellulaire dans un modèle murin de SLA (souris SOD1-G39A). Tous les groupes ont injecté les mêmes CSN (murines et humaines) chez des souris venant de la même colonie, en utilisant les mêmes techniques.
Protection des neurones
Toutes montrent que cette thérapie cellulaire améliore les symptômes, la performance motrice et la fonction respiratoire, et ralentit la progression de la maladie. Elle prolonge la survie des souris, notamment lorsque les régions soutenant les fonctions vitales telles la respiration sont rendues chimériques. Avec une transplantation dans 4 régions médullaires, 25 % des souris traitées survivent plus d’un an, soit 3 à 4 fois plus longtemps que les souris non traitées. Il existe toutefois une variabilité, dont les raisons restent incertaines (terrain génétique différent, rejet immunitaire variable ?).
Les CSN ne remplacent les neurones détruits ; elles sont bénéfiques parce qu’elles améliorent l’environnement de l’hôte et protègent les neurones. Elles produisent en effet diverses molécules trophiques qui protègent les neurones résiduels (et induisent leur production chez l’hôte) ; elles réduisent aussi l’inflammation et l’astrogliose (l’activation et prolifération des astrocytes et cellules microgliales).
Teng et coll., Science Translational Medicine, 19 décembre 2012.
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