Certaines cellules du corps humain bougent. C’est le cas des cellules épithéliales. Et la façon dont elles se meuvent est susceptible de donner des informations cruciales sur des mécanismes pathologiques, tels que les métastases ou la bronchoconstriction dans l’asthme.
Des chercheurs de Harvard et de Catalogne (Jae Hun Kim et coll.) se sont associés pour étudier, à l’aide de moyens sophistiqués qu’ils ont mis au point, « les relations entre les mouvements des cellules et les forces cellulaires collectives ». Ils ont observé les mouvements qui affectent une seule couche de cellules épithéliales en utilisant la microscopie de stress en monocouche.
Et ils visualisent un phénomène totalement inattendu. Lorsque les cellules sont confrontées à un obstacle (un gel dans le cas présent), elles le contournent en se collant de très près aux bords du gel. Autrement dit, les cellules épithéliales tendent à remplir les espaces vacants en bougeant collectivement. Les chercheurs ont nommé ce mouvement collectif des cellules épithéliales « kénotaxie » (du grec « kéno », vide et « taxis », arrangement).
Les mouvements cellulaires collectifs ont un rôle dans la cicatrisation, la croissance des organes mais aussi la croissance tumorale.
Ces observations pourraient aider à comprendre les comportements cellulaires et à évaluer des médicaments susceptibles d’influer sur ces mouvements. Cela pourrait intéresser toute une variété de pathologies : cancer, asthme, maladies cardiovasculaires, anomalies du développement et glaucome, prédisent ces chercheurs. Les scientifiques pensent que la migration de cellules épithéliales endommagées dans l’asthme participe à la bronchoconstriction. Et la médecine régénérative pourrait s’appuyer de plus près sur ces mouvements migratoires cellulaires collectifs.
Nature Materials, 23 juin 2013.
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