CERVARIX, indiqué dans la prévention des lésions précancéreuses de haut grade (CIN de grades 2 et 3) et du cancer du col de l'utérus dus aux HPV de types 16 et 18, vient d'obtenir son remboursement, à 65 %.
Environ de 3 000 à 4 000 Françaises déclarent un cancer du col chaque année et une femme sur trois atteinte va en décéder. Son seul traitement est une intervention chirurgicale (conisation…). Un suivi fondé sur des frottis, des colposcopies, voire des biopsies, est nécessaire sur plusieurs années. Les vaccins pour la prévention du cancer du col de l'utérus représentent une innovation majeure. Selon les recommandations du Haut Conseil de santé publique, la vaccination doit intervenir dès l'âge de 14 ans avant les premiers rapports sexuels. Un rattrapage est possible chez les jeunes filles de 15 à 23 ans, en l'absence de rapports sexuels ou dans l'année qui les suit.
La difficulté vient de la sensibilisation des jeunes filles et de leurs mères. «Les adolescentes sont assaillies de messages de prévention: tabac, alcool, nutrition, drogue, sida… Le risque est que plus ils sont nombreux, moins ils ont d'impact. Quant au cancer, ça ne les concerne pas, c'est pour plus tard», précise le Dr Caroline Thompson, hôpital de la Pitié-Salpêtrière, Paris. «L'exemple du sida montre qu'une communication claire et directe fonctionne. Leur santé gynécologique leur appartient et cela est aussi à comprendre en termes d'autonomie, essentielle à leur âge. C'est précisément le moment où elles s'approprient leur corps tant par rapport à leurs parents qu'à leurs éventuels partenaires.»
Il ressort d'une enquête téléphonique réalisée en juin 2008 par BVA sur un échantillon représentatif de 580 jeunes filles de 14 à 23 ans que 61 % des jeunes filles interrogées ne se sentent pas à risque de contracter le papillomavirus, et elles ne font pas de corrélation entre le cancer du col et les virus responsables.
En demande d'informations.
Le cancer du col de l'utérus apparaît comme un sujet sur lequel les adolescentes sont en demande d'informations, mais l'échange mère-fille est loin d'être systématique. De plus, «on ne peut pas parler cancer aux adolescentes, ce mot leur fait peur et elles ne seront pas réceptives au message», indique Sally McNab, du Laboratoire GSK. En s'appuyant sur ces données, une campagne fondée sur l'information et la responsabilisation des adolescentes sera lancée à compter du 25 juillet prochain. Le site Internet www.cancerducol-infos.fr dans son espace « jeune femme » répondra concrètement aux questions les plus fréquentes sur les papillomavirus, le cancer du col, le dépistage et la vaccination. Cette information sera complétée par une diffusion de messages dans leurs magazines, et la distribution en pharmacie et chez les médecins d'une brochure intitulée « Le cancer du col de l'utérus peut toucher toutes les femmes, quel que soit leur âge ». L'objectif : être dans une démarche pédagogique à travers une information simple sur le cancer du col de l'utérus, les papillomavirus, la prévention et le dépistage.
Conférence de presse organisée par le Laboratoire GSK avec la participation d'Emmanuel Fort (directeur de BVA Opinion), du Dr Caroline Thompson (psychiatre, thérapeute familiale, service de psychiatrie de l'enfant et de l'adolescent, hôpital de la Pitié-Salpêtrière, Paris), du Dr Roman Rouzier (gynécologue-obstétricien, hôpital Tenon, Paris).
Trois injections
Cervarix se présente sous forme de suspension injectable en seringue préremplie. Le schéma vaccinal est de trois injections à 0, 1 et 6 mois. Il est désormais agréé aux collectivités et remboursé à 65 % par la Sécurité sociale. Son prix est de 112,82 euros la dose. Il est disponible en officine.
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