LA PRÉMATURITÉ expose l'enfant à des complications respiratoires. Les poumons n'ayant pas terminé leur croissance et soumis au traumatisme des techniques d'assistance respiratoire sont beaucoup plus sensibles aux diverses agressions de l'environnement. Par ailleurs, les enfants prématurés ne bénéficient que d'un faible taux d'anticorps maternels.
Due dans 70 % des cas au virus respiratoire syncytial (VRS), la bronchiolite touche environ 500 000 enfants chaque année en France. Les formes sévères sont relativement rares et concernent essentiellement les prématurés, les nourrissons de moins de 3 mois ou ceux ayant une maladie pulmonaire ou cardiaque. Chez les enfants prématurés, le risque d'hospitalisation est augmenté : 50 % d'entre eux sont réhospitalisés la première année, 37 % la seconde année, dont respectivement 65 et 81 % pour bronchiolite aiguë à VRS.
Des symptômes d'obstruction bronchique.
Les nourrissons atteints de bronchiolite aiguë durant les premières années de leur vie présentent dans la majorité des cas jusqu'à l'âge de 10 ans (voire plus) des symptômes d'obstruction bronchique. Dans toutes les études, ces enfants ont une hyperréactivité bronchique à l'effort. Selon Sigurs et coll. (« Am J Respir Crit Care Med », 2005), le risque d'asthme est neuf fois plus élevé chez les enfants qui ont été hospitalisés pour bronchiolite. Par ailleurs, le risque d'avoir des tests allergéniques positifs (sensibilisation) est plus que doublé dans les années suivant une bronchiolite sévère.
Au cours d'un symposium Abbott, organisé dans le cadre des journées de la Société française de pédiatrie (Rouen), le Pr Marguet, pneumopédiatre et allergologue au CHU de Rouen, a présenté les résultats d'une étude très récente (Simoes et coll., in press, 2007), destinée à mettre en évidence le rôle préventif de l'administration d'anticorps anti-VRS chez les prématurés contre la bronchiolite aiguë et ses conséquences à plus long terme. Cela apparaît particulièrement intéressant lorsque l'on sait que le VRS est responsable, en cas de bronchiolite, d'épisodes de sifflements (wheezing) récurrents.
Cette étude a inclus 191 prématurés traités par palivizumab comparés à 230 témoins appariés suivis pendant 24 mois. Elle suggère que l'administration de palivizumab diminue de moitié le nombre d'épisodes respiratoires de wheezing, quelles que soient les prédispositions allergiques de la famille.
Conférence de presse Abbott, organisée à la suite des journées de la Société française de pédiatrie (Rouen) à laquelle participaient : D. Pinquier, J.-F. Magny, B. Marie et C. Lavril.
Un livret d'information
Afin de poursuivre son engagement dans la protection des plus fragiles contre la bronchiolite, Abbott participe à l'édition et à la diffusion d'un livret d'information, « l'Enfant prématuré », auprès des médecins généralistes et pédiatres de ville pendant l'année 2007-2008.
Ce livret, réalisé par SOS Préma, association loi 1901, visant à aider les parents d'enfants prématurés particulièrement vulnérables, a été rédigé par des experts. Il aborde les différents aspects de la vie d'un enfant prématuré et donne des points de repère précis et actualisés, ainsi que des conseils pratiques pour le suivi des enfants prématurés.
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