LES ÉTUDES expérimentales menées chez la souris ACE et chez l'homme concernant l'évolution de plaques d'athérome indiquent que l'olmésartan médoxomil, antagoniste des récepteurs de l'angiotensine I, font régresser le taux d'athérosclérose. Les premiers résultats de l'étude More, actuellement en phase finale incluant des patients hypertendus, indiquent que «le traitement par ARAII auraitégalement un impact direct protecteur sur le remodelage vasculaire du sujet hypertendu», précise le Pr Jean-Baptiste Michel (CHU Bichat, Paris). La précision topographique apportée par l'IRM permet d'observer le suivi de la progression des plaques et lésions d'athérosclérose ou leur régression sous traitement adapté. Cette étude multicentrique, randomisée en double aveugle, a pour objectif de comparer les effets d'un traitement de deux ans avec deux types d'antihypertenseurs : l'olmésartan 20 mg ou l'aténolol 50 mg. Après 4 semaines, la posologie de base est doublée si la pression artérielle reste au-dessus de 140/90 mg et l'Hctz peut être introduite.
Epaisseur intima-média.
Les 165 patients hypertendus avaient à l'IRM une épaisseur de l'intima-média (EIM) entre 0,8 et 1,6 mm et au moins une plaque d'athérome sur la carotide primitive ou sur le bulbe carotidien. Alors que le contrôle tensionnel est identique dans les deux groupes, les premiers résultats de l'étude indiquent que la réduction de l'épaisseur de la carotide au niveau où elle était initialement plus importante est significativement plus importante dans le groupe traité par l'olmésartan. Un second critère concerne la réduction des plaques d'athérome : pour le groupe olmésartan, une réduction significative de 16 µ en moyenne des plaques étudiées. L'absence de corrélation entre la baisse de la pression artérielle et la diminution du volume de la plaque indique par ailleurs que l'effet de l'olmésartan est indépendant de ses effets sur la pression artérielle.
Protection anti-inflammatoire et diminution de l'athérosclérose.
Les données de l'étude Vios (Vascular Improvement with Olmesartan), présentées par le Pr Jean-Michel Halimi (CHU Tours) concernent une centaine de patients hypertendus recevant tous les jours soit 20 à 40 mg olmesartan, soit 50 à 100 mg d'aténolol ; si nécessaire d'autres thérapies antihypertensives étaient introduites (Hctz, amlodipine et hydralazine). A 52 semaines, les biopsies des vaisseaux fessiers ont montré en faveur de l'olmésartan une meilleure protection anti-inflammatoire et une diminution de la progression de l'athérosclérose.
Au total, les résultats des dernières études démontrent la place thérapeutique privilégiée de l'olmésartan et d'Altéis Duo, particulièrement pratique pour le choix entre deux dosages du diurétique associé, 12,5 ou 25 mg d'Hctz. Le risque vasculaire du patient hypertendu est diminué en agissant à la fois sur la réduction des valeurs de la pression artérielle et sur la constitution des plaques d'athérosclérose.
Symposium du Laboratoire Menarini, au Salon de cardiologie pratique et consensus, avec la participation des Prs Xavier Girerd, Jacques Blacher, Jean-Baptiste Michel (Paris) et du Pr Jean-Michel Halimi (Tours).
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