LES FRACTURES métatarsiennes les mieux connues et les plus étudiées sont celles des rayons extrêmes du pied (premier et cinquième).
Celles des rayons centraux ont soulevé moins d'intérêt car elles sont à la fois moins fréquentes et moins chirurgicales dans leur indications thérapeutiques. Elles exigent néanmoins d'être comprises dans leur genèse, leur traitement et leur évolution.
Elles résultent, la plupart du temps, d'un choc direct (réception d'un saut suivie de percussion sur un accident de terrain, accident de circulation automobile).
Il faut en faire une analyse anatomique méticuleuse afin de déterminer l'absence ou non de déplacement et le caractère strictement isolé ou non, c'est-à-dire indemne de lésion de voisinage (luxation d'amont au niveau du Lisfranc ou d'aval au niveau phalangien, rupture du ligament intermétatarsien).
Le scanner, ou l'IRM, évite une sous-estimation de la gravité traumatique dans les cas douteux. L'occultation d'un déplacement dans le plan sagittal causé par un bilan radiographique insuffisant aboutit à des consolidations avec raccourcissement du métatarsien ou encore un flexum de la tête métatarsienne susceptible de conduire à des métatarsalgies chroniques. Les déplacements, de mauvais pronostic, doivent être détectés et réduits (soit à foyer fermé, soit à ciel ouvert), puis stabilisés en général par le brochage. L'important est de s'assurer que le déplacement par la fracture ne perturbera pas l'harmonie des appuis capito-métatarsiens. En l'absence de déplacement confirmé, la seule immobilisation suffit, mais elle handicape la fonction durant six à huit semaines, notamment en cas de participation à des activités sportives de haut niveau. Lorsqu'il s'agit d'activités aquatiques, le délai de reprise sportive peut être raccourci, mais pas trop.
Au total, les fractures métatarsiennes centrales (II, III, IV), correctement diagnostiquées et traitées, sont de bon pronostic, au prix cependant d'un allégement de l'entraînement sportif de six à huit semaines.
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