NOMBREUX sont les patients qui expriment des manifestations d'une symptomatologie dépressive, sans pour autant remplir les critères diagnostiques d'un épisode dépressif majeur, tels que : tristesse, fatigue, perte d'intérêt ou de plaisir, agitation fébrile ou ralentissement psychomoteur, troubles du sommeil, idées de culpabilité, modification de l'appétit, troubles de concentration, perte de confiance en soi. Les patients souffrant de manifestations dépressives légères et transitoires (Mdlt) se plaignent donc de symptômes identiques à ceux que l'on rencontre dans la dépression caractérisée. On conçoit l'importance de distinguer ces deux entités cliniques différentes. L'accent est mis sur un examen clinique systématique avec le recours à des échelles d'évaluation (HAM-D, MINI, HAD).
Une réalité quotidienne.
Les Mdlt demeurent une réalité quotidienne pour les praticiens qui constatent des signes variables d'un sujet à l'autre, qui peuvent avoir un retentissement psychosocial significatif. Concernant la prévalence des symptômes dépressifs en France, elle était de 11,6 % dans l'étude DEPRES (étude européenne dans six pays), et selon l'étude CREDES, publiée en 1999, 11 % des hommes et 18 % des femmes en sont atteints. D'après d'autres études, en l'absence de prise en charge, il pourrait exister, chez 25 % des patients ayant présenté des Mdlt, un risque de survenue d'un épisode dépressif à deux ans.
Comme l'a souligné le rapport de l'Afssaps en octobre 2006, il n'est pas recommandé de traiter par les antidépresseurs les symptômes dépressifs ne correspondant pas aux épisodes dépressifs majeurs. En effet, on déplore une inadéquation relative des prescriptions : seulement la moitié des patients traités par antidépresseurs souffrent d'un trouble correspondant à l'AMM des médicaments antidépresseurs.
Afin de combler le vide thérapeutique dans les Mdlt, les Laboratoires Mayoly Spindler commercialisent Prosoft, un médicament développé par les Laboratoires RD Pharma, qui possède une action antidépressive sans effets secondaires et sans syndrome de sevrage marqué à l'arrêt du traitement.
Plus de 25 molécules actives.
Prosoft, composé d'extrait sec hydroalcoolique de millepertuis (300 mg par comprimé), dispose d'un statut de médicament, validé par son AMM dans les Mdlt, proposé à l'issue d'une démarche diagnostique visant à écarter un épisode dépressif majeur.
Par ailleurs, un suivi est nécessaire en vue d'une réévaluation périodique de l'état du patient. Le millepertuis ( Hypericum perforatum) renferme plus de 25 molécules actives dont les naphtandiones (avec l'hypericine) et des dérivés du phloroglucinol (avec l'hyperforine), qui agissent, en outre, sur les neuromédiateurs dont la sérotonine et la noradrénaline ainsi que sur les récepteurs aux BZD. Connu depuis plus de deux mille ans (utilisé en Grèce et dans la Rome antique), le millepertuis représente aujourd'hui, en Allemagne, près de la moitié des antidépresseurs prescrits à l'échelle nationale. L'efficacité de Prosoft a été démontrée par plusieurs essais cliniques parmi lesquels l'étude KALB. Cette étude multicentrique contrôlée versus placebo réalisée chez 72 patients a montré une amélioration rapide du score de l'échelle Hamilton – Dépression chez plus de 60 % des patients dans le groupe Prosoft. Bien que ce médicament présente une bonne tolérance, il s'agit d'un inducteur enzymatique (inducteur de l'isoenzyme 3A4 du cytochrome P450). C'est pourquoi il faut prendre en considération un certain nombre d'interactions médicamenteuses qui concernent principalement les anticoagulants oraux, les anticonvulsivants, les contraceptifs oraux, la digoxine, les immunosuppresseurs et les inhibiteurs de protéase.
A noter que la posologie correspondant au dosage optimal est de 1 comprimé 2 ou 3 fois par jour, soit de 600 mg à 900 mg de principe actif par jour.
Conférence de presse organisée par les Laboratoires Mayoly Spindler, avec la participation des Drs L. Karila (Villejuif), S. Mouchet-Mages (Paris) et T. Van Eersel (Créteil).
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