CETTE NOUVELLE indication repose sur une étude qui a permis d’obtenir une diminution rapide et importante de la pression artérielle, notamment de la pression artérielle systolique dès la 2e semaine de traitement, avec – 25 mmHg à la 6e semaine (1).
Le bénéfice du traitement antihypertenseur est corrélé à la baisse des chiffres tensionnels. Selon les recommandations françaises de la Haute Autorité de santé (HAS), les objectifs tensionnels à atteindre sont :
– une PAS < 140 mmHg, une PAD < 90 mmHg chez le patient hypertendu (non diabétique, non insuffisant rénal) ;
– une PA < 130/80 mmHg chez le patient diabétique ;
– une PA < 130/80 mmHg et une protéinurie < 0,5 g/j chez le patient insuffisant rénal.
Il est recommandé de commencer par une monothérapie ou par une association fixe d’antihypertenseurs à doses faibles, ayant l’AMM en première intention pour l’indication HTA.
En deuxième intention, une bithérapie sera instaurée dans un délai d’au moins quatre semaines, en cas de réponse tensionnelle insuffisante au traitement initial.
La bithérapie sera justifiée dans un délai beaucoup plus court (≤ 15 jours) dans les cas suivants :
– lorsque la PA est ≥180/110 mmHg quel que soit le nombre de facteurs de risque cardio-vasculaire associés ;
– lorsque la PA est comprise entre 140-179/90-109 mmHg, associée à trois facteurs de risque ou plus et/ou une atteinte des organes cibles et/ou un diabète.
Lors de l’instauration d’une association médicamenteuse, il est recommandé de choisir des associations qui se sont révélées efficaces (effet additif ou potentialisation), bien tolérées d’un point de vue pharmacologique et qui ont été validées par des études cliniques.
Les études LIFE et RENAAL.
Le losartan, antagoniste des récepteurs à l’angiotensine II, répond à ces objectifs au travers de ces indications majeures que les études LIFE et RENAAL ont permis d’obtenir.
L’étude LIFE (Losartan Intervention For Endpoint reduction in hypertension) menée chez 9 193 patients hypertendus ayant une hypertrophie ventriculaire gauche a montré la supériorité du losartan (± diurétique) sur l’aténolol (± diurétique) en termes de réduction du risque vasculaire global (– 13 %), cette diminution étant due essentiellement à une diminution de 25 % du risque d’accidents vasculaires cérébraux et, ce, à baisse de pression artérielle similaire dans les deux groupes de traitement.
Dans l’étude RENAAL (Reduction of Endpoints in NIDDM with the Angiotensine II Antagonist Losartan) menée chez des hypertendus diabétiques présentant une insuffisance rénale avec une protéinurie > 0,50 g/j, le losartan, administré en association à d’autres antihypertenseurs, s’est révélé capable de ralentir la progression de l’atteinte rénale.
Une synergie pharmacodynamique.
Pour le Pr Stéphane Laurent (hôpital européen Georges-Pompidou, Paris), les avantages de la combinaison ARA II-diurétique s’expliquent par une synergie pharmacodynamique, la grande efficacité du losartan pour réduire la pression pulsée (paramètre dépendant de l’éjection ventriculaire, de la chronologie de l’onde du pouls et de la rigidité artérielle) et la pression systolique centrale, et la meilleure tolérance des ARA II comparée à celle des IEC.
Conférence de presse organisée par le laboratoire MSD.
(1) Etude du dossier d’AMM Hyzaar- 1re intention.
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