UNE FEMME sur sept est amenée à consulter pour infertilité (après deux ans d'exposition au « risque de grossesse »). Cette stérilité est primitive dans 70 % des cas. Le médecin doit, en premier lieu, s'assurer de l'absence de troubles sexuels, de l'existence de relations « complètes », de la fréquence des rapports, ainsi que de la période au cours de laquelle ces derniers ont eu lieu.
Face au couple qui consulte pour infertilité, quatre questions se posent alors : y a-t-il une ovulation ? Les voies génitales féminines sont-elles normales ? Le sperme est-il normal ? L'interaction spermatozoïde-glaire cervicale est-elle normale ? Afin de répondre à ces questions, l'interrogatoire de la femme recherchera des antécédents d'infection génitale sévère, de péritonite, d'opération avec laparotomie, de troubles des règles. L'examen clinique s'intéressera à sa morphologie (rapport taille/poids), recherchera un profil androïde, une gynécomastie, un trouble thyroïdien.
Un bilan rigoureux.
Les examens complémentaires comprennent classiquement une courbe de température, des dosages hormonaux, une échographie, une hystérosalpingographie, une échographie, une cœlioscopie et une hystéroscopie. s'agissant du partenaire, le praticien devra s'enquérir de ses antécédents (opération de la sphère génitale, infections, facteurs de risque professionnels ou iatrogènes) et s'assurer de la normalité du sperme (spermogramme, spermocytogramme, spermoculture). Enfin, il faudra contrôler la normalité de l'interaction entre les spermatozoïdes et la glaire cervicale (test de Hunher).
Au terme de ce bilan, il est possible de classer les couples : négativité du bilan, troubles relevant d'une prise en charge étiologique (anomalie tubaire, pathologie endocrinienne, etc.), troubles relevant de l'assistance médicale à la procréation (AMP).
Prédire l'ovulation.
La première étape de l'AMP consiste en un monitorage du cycle naturel et des rapports programmés, ce qui impose une détection de l'ovulation, donc du pic de LH. Si le dosage de la progestérone et la courbe de température permettent de s'assurer de l'existence d'une ovulation, elles ne détectent cette ovulation qu' aposteriori. Il est donc nécessaire de prédire l'ovulation grâce au dosage de la LH dans le sérum, par des prélèvements sanguins répétés, ou à la détection de la LH urinaire par méthode biochimique (aujourd'hui abandonnée) ou par un test à domicile ( Cf. encadré).
D'après la communication du Pr F. Olivennes (hôpital Cochin, Paris) lors d'une conférence de presse organisée par Matara Diagnostics.
PrimaTime : un test conçu pour un dosage aisé de la LH urinaire
Les tests de détection de l'ovulation permettent la mise en œuvre de rapports « ciblés » avec monitorage aminima. Ces tests autorisent, en outre, le suivi des cycles de traitements non monitorés, en particulier avec le citrate de clomiphène (35 % de ces cycles ne sont actuellement pas monitorés). Enfin, ils permettent la détection du pic de LH en vue de programmer avec certitude le test de Hunher au moment de ce dernier.
Le test PrimaTime, développé par Matara Diagnostics, repose sur le principe de la réaction antigène-anticorps ; il consiste à faire réagir des anticorps en présence de LH. Il permet ainsi de surveiller la concentration de LH dans les urines. Vendu exclusivement en pharmacie, PrimaTime contient cinq cartes-réactifs et cinq coupelles pour le recueil de l'urine. Le test peut donc être réalisé cinq jours d'affilée.
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