CONGRES HEBDO
L'hypertrophie des amygdales et d'autres tissus lymphatiques des voies aériennes supérieures constituerait la principale cause de ce problème majeur de santé en pédiatrie. Cependant, les recherches menées au cours des dernières années semblent indiquer que des facteurs génétiques et environnementaux pourraient aussi être impliqués.
Les conséquences de l'apnée obstructive chez l'enfant se traduisent essentiellement par des troubles neurologiques cognitifs et du comportement ainsi que par une morbidité cardio-vasculaire. Il est de plus en plus admis que l'apnée obstructive chez l'enfant peut entraîner des difficultés d'apprentissage à l'école et, effectivement, il a été observé qu'une prise en charge précoce de l'apnée peut aboutir à des améliorations sensibles de la performance scolaire. Cependant, les résultats de plusieurs études ont montré que si la maladie n'est pas détectée pendant la période cruciale du développement cérébral, il y aura de fortes probabilités que l'enfant présente une baisse permanente de sa capacité intellectuelle. Pour compliquer les choses, les troubles du comportement se manifestent parfois chez ces enfants comme des troubles de l'attention ou comme une hyperactivité motrice, ce qui induit des erreurs de diagnostic et peut conduire à la mise en place de traitements stimulants superflus.
Les conséquences cardio-vasculaires de l'apnée obstructive de l'enfant se traduisent essentiellement par le risque de survenue d'une hypertension artérielle et pulmonaire, qui, même si elle est relativement modeste, peut avoir des conséquences à long terme chez l'adulte.
Le diagnostic repose sur l'investigation clinique et également sur l'interrogatoire des petits patients ou de leur famille notamment pour préciser si l'enfant ronfle de façon régulière pendant son sommeil.
Se méfier des ronflements
Même si la suspicion clinique est grande, seule la polysomnographie nocturne réalisée dans un laboratoire spécialisé pourra affirmer le diagnostic. Cependant, cet examen reste incontestablement le « gold standard » en matière de diagnostic des apnées du sommeil, la technique de polysomnographie diurne, durant la sieste, commence à être proposée comme une alternative intéressante car moins chronophage, moins perturbante pour la routine familiale et moins onéreuse.
Le traitement fait appel essentiellement à la technique dite de ventilation à pression positive continue (CPAP Continuous Positive Airway Pressure) mise en place pendant la nuit, et éventuellement, à des traitements chimiques si la cause est neurogène.
D'après les interventions de Thomas Keens (Los Angeles, Etats-Unis) et David Gozal (Louisville, Etats-Unis).
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