CONGRES HEBDO
La surdité brusque est un déficit de perception d'étiologie inconnue, habituellement unilatéral, survenant le plus souvent entre 40 et 60 ans. D'apparition soudaine, la surdité brusque est parfois associée à des signes accompagnateurs labyrinthiques, tels que des acouphènes ou des vertiges.
Sévérité, délai avant traitement de récupération
Cette baisse de l'audition n'est pas exceptionnelle, puisque sa prévalence en France est de 5 à 25 cas par an pour cent mille habitants.
Globalement, les pourcentages de récupération de l'ensemble des surdités brusques, quel que soit le degré du déficit et le délai avant la prise en charge, s'établissent de la façon suivante : récupération complète dans 35 % des cas, récupération partielle dans 18 % des cas, absence de récupération dans 47 % des cas.
Bien qu'il soit difficile d'anticiper le pronostic d'une surdité brusque, à l'heure actuelle, il semble que deux éléments évolutifs sont peu discutables : d'une part, le délai entre son apparition et la mise en place du traitement et, d'autre part, la sévérité du déficit auditif. Ces deux notions sont déterminantes dans la prise de décision thérapeutique.
Les possibilités de récupération sont importantes - survenant en moyenne dans 60 % des cas - si l'on traite de façon adéquate les trois types de surdité suivants :
- la surdité sévère (perte supérieure à 70 décibels) dans la semaine qui suit son installation ;
- la surdité d'intensité moyenne (de - 40 à - 70 décibels) dans le mois qui suit son apparition ;
- la surdité légère (perte inférieure à 40 décibels) dans les deux mois qui suivent le diagnostic.
En pratique, les patients qui répondent aux critères combinés doivent impérativement être pris en charge en urgence et être hospitalisés afin d'instaurer une corticothérapie par voie intraveineuse, habituellement prescrite à raison de 1 mg/kg/jour pendant de 7 à 10 jours. Certains y associent une oxygénothérapie hyperbare, l'administration de mannitol, d'un vasodilatateur ou de protecteurs du métabolisme cellulaire.
Les patients qui n'appartiennent pas à ces trois catégories pronostiques peuvent être traités par voie orale : on prescrit habituellement un corticoïde et un vasodilatateur.
D'après la communication du Dr Thibaud Dumon (Béziers).
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